Une grève qui coûte cher

Depuis le 1er avril dernier, le groupe ferroviaire SNCF continue son bras de fer avec le gouvernement, qui souhaite supprimer le statut des cheminots. Alors que des millions d’usagers se retrouvent dans la panade à cause de la grève qui se tiendra jusqu’au 28 juin prochain, cette mobilisation inédite coûte cher à la SNCF, mais aussi aux usagers. 

Trains supprimés, remplacés… La grève débutée en avril dernier ne manque pas de faire parler d’elle. Alors que le quatrième opus de la mobilisation est annoncé, les usagers semblent on ne peut plus à bout, notamment en cette période de congés scolaire. En effet, certains ont du renoncer à leur voyage, faute de trains. Même si certaines alternatives sont mises en place pour prendre le relais, elles restent néanmoins très chères. Les bus Ouigo de la filiale SNCF sont les premiers bénéficiaires de cette grève.

Ouigo est le nom de l’offre de TGV à bas coûts lancée par la SNCF le 2 avril 2013. Depuis son succès fulgurant, la SNCF a également lancé les bus Ouigo, développés sur la même grille tarifaire que les TGV Ouigo. Alors que le mouvement de grève des salariés bat son plein, Ouigo assure prendre le relais. Oui, mais à quel prix ?

Certains voyageurs ont vu le prix de leurs billets décoller. La chaine nationale France 2 a comparé les tarifs. Pour un Paris-Lille, le vendredi 13 avril – jour de grève – le billet était à 45 euros. Le même trajet à la même heure une semaine plus tard – hors grève – n’est plus qu’à 12 euros.

La direction de la compagnie assume ses prix. « Notre grille tarifaire est précisément la même que celle des autres jours de l’année. Simplement comme dans l’aérien, les prix évoluent en fonction du remplissage, et donc les tous derniers sièges vendus sont un peu plus chers », explique Roland de Barbentane, directeur général de Ouibus. Chez les concurrents de Ouibus, le constat est le même. Les tarifs sont aussi plus élevés les jours de grève.

Quant au coût pour la SNCF, la facture est déjà exorbitante, après à peine un mois de mobilisation… Le PDG de la SNCF, Guillaume Pepy, a chiffré à « une centaine de millions d’euros » le coût du mouvement social contre la réforme ferroviaire.

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