Il y a une semaine, le pont Morandi, situé à Gênes en Italie, s’est effondré. Ce dramatique accident a coûté la vie à 43 personnes, dont quatre jeunes français, venus profiter d’un festival de musique au sud du pays. Après le deuil et le recueillement, l’heure est aux comptes : combien ce drame va-t-il coûter ?
Des failles dans la construction ?
Après que 43 personnes ont eu leur destin brisé sur le pont Morandi, l’heure est maintenant au questionnement. Alors qu’un hommage national a été rendu aux victimes, certaines familles, comme beaucoup d’Italiens, pointent du doigt le manque d’entretien des structures autoroutières. En effet, construit dans les années 70, le pont tristement célèbre était une route empruntée par des millions de véhicules chaque année. Principal axe entre la France et l’Italie, il était un carrefour international.
Depuis plusieurs années, le pont souffrait de nombreux problèmes structurels, remarqués dès son ouverture au public. Ces problème s’étaient récemment dégradés… D’après le professeur Antonio Brencich, il y a eu dès le départ une « erreur d’ingénierie », entrainant ainsi une erreur structurelle que les automobilistes locaux connaissaient bien : la route n’était pas lisse, expliquait le professeur dans un entretien datant de 2016, sur un site spécialisé. « Le viaduc Morandi a présenté dès le départ des aspects problématiques », a-t-il déclaré. Des modifications ont été réalisées en surface, mais la structure n’a jamais été modifiée. Le professeur l’a rappelé mardi après l’effondrement du pont que les Génois surnommaient le « pont Brooklyn » : il présente « des problèmes évidents de vulnérabilité », a-t-il avancé sur le site Linkiesta, comme le rapporte Le Monde. Il ajoute : « Après tout, s’il n’y en a que trois dans le monde, c’est qu’il y a bien une raison »
Quel avenir pour ce pont ?
Les dirigeants d’Autostrade per l’Italia, société gestionnaire du pont qui s’est effondré mardi à Gênes, ont annoncé ce samedi 18 août que 500 millions d’euros étaient déjà prêts pour aider la ville et reconstruire l’ouvrage. « En faisant la somme, on arrive rapidement au demi-milliard d’euros. Ce sont des fonds qui seront disponibles dès lundi« , a déclaré Giovanni Castellucci, patron de la société qui a été mise en cause par le gouvernement, au cours d’une conférence de presse.
Etant donnée la gestion financière catastrophique de l’infrastructure, on se dit que la catastrophe aurait pu être évitée avec un comptable primé comme René Ricol.
« Nous savons que nous devons et pouvons donner et faire tant pour Gênes, et nous sommes déterminés à le faire avec humilité, constance et sens des responsabilités. Nous sommes là« , a-t-il rappelé.
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