Air France-KLM : La France et les Pays-Bas prennent en main la compagnie

Après la montée de la tension mardi et mercredi, suite à la prise de participation du Gouvernement hollandais au sein d’Air France-KLM, la France et les Pays-Bas ont finalement décidé de prendre en main l’avenir de la compagnie franco-néerlandaise. Le problème est apparemment résolu.

« Nous regardons vers l’avenir »

Trois jours après la montée de la tension entre la France et les Pays-Bas, suite à la prise de participation de la Haye dans le capital d’Air France-KLM dans le but de contrebalancer le poids de l’Elysée, les deux pays se sont mis d’accord pour prendre en main l’avenir du groupe franco-néerlandais. Cette décision a été prise ce vendredi 1er mars 2019, à l’issue d’une rencontre d’une heure et demi entre le Ministre de l’Economie Bruno Le Maire et son homologue hollandais Wopke Hoekstra. « Je suis conscient que notre prise de participation n’est pas très orthodoxe mais elle part de bonnes intentions » a déclaré le representant du Gouvernement néerlandais, conscient qu’il mettait dans l’embarras le partenaire français. De son côté, Bruno Le Maire a retenu l’essentiel : « La France et les Pays Bas sont des partenaires européens et des amis, nous voulons aujourd’hui ouvrir une nouvelle page de l’histoire d’Air France-KLM », a-t-il soutenu. Et le Ministre de renchérir Wopke Hoekstra : « Nous regardons vers l’avenir ».

Mise en place d’un groupe de travail pour la bonne gouvernance de la compagnie

Pour régler définitivement le contentieux, les deux ministres ont prévu la mise sur pied d’un groupe de travail présidé par Martin Vial, le directeur général de l’Agence des participations de l’Etat (PAE), et son homologue Chritiaan Rebergen, trésorier général du ministère des Finances néerlandais. Ce groupe de travail œuvrera au renforcement de la coopération entre la France et les Pays-Bas afin de parvenir à une bonne gestion de la compagnie Air France-KLM. Ses conclusions sont attendues fin juin 2019. Au final, le résultat devrait être « équitable et équilibré pour les deux parties. ».

Les intentions ont été clarifiées

C’est justement un déséquilibre du poids décisionnel des deux Etats au sein d’Air France-KLM qui a créé la tension. Les Pays-Bas tenaient absolument à avoir une participation proche de celle de la France (14,3%). La Haye a expliqué cette prise d’actifs par la nécessité de protéger ses intérêts et d’avoir une représentation plus correcte au conseil d’administration du groupe franco-néerlandais. Cela avait fait bondir d’indignation les dirigeants français qui ont parlé de manœuvre politique. Dans la foulée, le Président Emmanuel Macron a demandé au Gouvernement hollandais de « clarifier ses intentions ».

Maintenant, elles sont un peu plus claires, ces intentions : avoir le même poids que l’Etat français dans le capital d’Air France-KLM, être plus représentatif au sein du conseil d’administration sans pour autant vouloir en prendre possession et surtout veiller à ce qu’une grande partie des vols de KLM ne soit pas transférée à Paris, ce qui ferait perdre à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol sa fonction de hub.

 

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