Deux jeunes Bordelais, Guillaume Coiffe et Jeremy Strohler, ont racheté la conserverie Henri-Piquet, l’une des plus vieilles encore en activité dans la région. Les nouveaux propriétaires entendent développer la petite industrie familiale, mais n’ont pas l’ambition de franchir les frontières de la Gironde, leur terre chérie.
Un retour au bercail avec les idées plein la tête
Guillaume Coiffe et Jeremy Strohler, deux jeunes natifs de Bordeaux, ont racheté la conserverie Henri-Piquet, l’une des plus célèbres et des plus vieilles de Gironde. Ils entendent donner à cette petite entreprise locale, d’à peine dix employés, un coup de jeune, tout en gardant son caractère local.
Guillaume Coiffe et Jeremy Strohner, de vieux amis d’enfance, vivaient en région parisienne depuis plusieurs années. Ils nourrissaient le projet de revenir s’installer au bercail pour se lancer dans l’agro-alimentaire quand, en 2018, une belle opportunité se présenta à eux. La petite-fille du fondateur de la conserverie Henri-Piquet désirait vendre l’entreprise familiale créée en 1933. Les deux amis ont immédiatement proposé de racheter la conserverie, ce qui leur permettait aussi de retourner en Gironde. « On la connaissait bien, puisque durant notre enfance nous emmenions en pique-nique la petite boîte de pâté jaune fluo, typique de la marque», ont déclaré les nouveaux patrons.
Miser sur la proximité et la qualité des produits
Les jeunes Bordelais voudraient maintenant relancer les activités de la petite entreprise de Cestas et ils ont de la suite dans les idées. « Tout d’abord nous lançons de nouveaux formats de pots plus petits, en 90 grammes, avec comme cible les bars et les restaurants. Nous sommes convaincus qu’il y a un enjeu dans la démocratisation du pâté, on veut le réinstaller sur un moment d’apéritif, sur les planches notamment. Et quand on dit aux restaurateurs bordelais que c’est un petit pâté artisanal fabriqué à 15 km d’ici, cela a du sens. On va travailler sur Bordeaux intra-muros et sur le bassin d’Arcachon avec les cabanes à huîtres. » s’est enthousiasmé Jeremy Strohler.
En plus de la proximité et de la familiarité, Guillaume Coiffe et Jeremy Strohler comptent également miser sur la qualité des produits : « Nous voulions lancer, ajoute Jeremy Strohler, une dizaine de références en bio, pour le moment nous n’avons pu en lancer que cinq(…) Tous nos produits sont fabriqués et mis en conserve sur place, et 100 % des matières premières sont d’origine France, voire Nouvelle Aquitaine quand c’est possible. Sur les légumes on ne travaille qu’avec des AOP ou IGP. Enfin, nous avons supprimé 100 % des colorants et arômes de nos produits. ».
Rester dans le strict cadre du business local
Toutefois, même s’ils ambitionnent de développer les activités de la petite industrie, ils souhaitent rester dans le strict cadre du business local pour respecter la tradition de la conserverie. « On veut rester dans la région, nous n’avons pas vocation à être diffusés dans le monde entier. Et notre ambition est d’être distribué dans 100 % des grandes surfaces de la Gironde. », ont-ils précisé.
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