La braderie de Nantes est de retour dès ce vendredi et ce jusqu’à samedi. Deux jours pendant lesquels les commerçants espèrent faire le plein de profits pour rattraper les énormes pertes causées par les manifestations des Gilets Jaunes. Pour mettre toutes les chances de leur côté, ils ont fait appel à la préfecture de police et à la mairie. Un dispositif spécial sera mis en place dans le périmètre de la braderie.
La braderie compte pour 30% du chiffre d’affaires en mars
La braderie de Nantes, qui se tient une fois par an, au printemps, est de retour ce vendredi 29 mars et ce jusqu’au samedi 30. C’est l’occasion, pour les commerçants, de réaliser 30% de leur chiffre d’affaires du mois de mars, et pour les clients, de faire très bons achats, avec des réductions pouvant aller jusqu’à -70%. Les remises seront d’abord proposées dans les boutiques ce vendredi. Puis le lendemain, les quelque 800 commerçants investiront le trottoir. Il y aura un large étalage d’articles, mais principalement des vêtements de la collection précédente.
Ça sent incontestablement les bonnes affaires, mais il y a des inquiétudes légitimes. Les commerçants croisent les doigts pour ne pas que le phénomène Gilets Jaunes fasse des dégâts. Depuis bientôt 20 semaines, ils mettent dans le désarroi les vendeurs, qui ne savent plus à quels saints de vouer.
« laissez-nous un moment pour respirer on en a besoin économiquement »
« Ca fait plusieurs mois que je monte au créneau en disant, attention, on a besoin de la braderie économiquement, on est en souffrance donc il est hors de question d’annuler la braderie ou la déplacer à un autre jour de la semaine. Je pense que ce week-end là il y a moyen de manifester, il y a plein d’autres endroits pour le faire. Laissons-nous au moins cette particularité, que cette braderie se passe dans de bonnes conditions et je ne doute pas un instant que les personnes qui manifestent le fassent sur d’autres endroits. » supplie Olivier Bardé de l’association Plein Centre. Avant de rappeler : « laissez-nous un moment pour respirer on en a besoin économiquement. On l’oublie mais les taxes locales c’est nous, l’emploi local c’est nous. L’économie locale c’est nous donc nous mettre à genou c’est dramatique. Je vois beaucoup d’amis commerçants qui sont en souffrance et ces moments-là sont importants économiquement et pour l’emploi ».
La Mairie et la préfecture boucleront le périmètre
Ne pouvant pas compter sur la générosité des Gilets Jaunes, qui n’ont d’ailleurs pas encore établi leurs programme et itinéraire, l’association Plein Centre a décidé d’anticiper les choses. Elle a pris contact avec la mairie et la préfecture de police pour cadenasser l’accès de la braderie aux manifestants. «Toutes les mesures seront prises pour que l’événement se déroule dans les meilleures conditions», a promis la préfecture. Quant à la mairie, elle a rassuré que le périmètre de la braderie sera « entièrement fermé » en partenariat avec la préfecture.
Des mesures incitatives en direction des visiteurs
Le dispositif de sécurité est accompagné de mesures de circulation et de stationnement. Ainsi, la ligne 2 (entre les stations « Hôtel Dieu » et « place du Cirque ») et la ligne 3 (entre les stations « Hôtel Dieu » et « Bretagne ») sont interrompues. Aussi, le Cours Saint André ouvre au stationnement, le samedi de 8h à 21h et la mairie propose une offre promotionnelle aux visiteurs pour se rendre à la braderie en transports en commun. Avec l’achat de « Tickets 1H », l’on a la possibilité de voyager toute la journée du samedi.
Avec toutes ces mesures incitatives, « Nous devons nous réapproprier le centre-ville et mettre en avant son image festive et conviviale», pense Olivier Bardé, désormais confiant.
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