Ce lundi, le département américain du Commerce a adouci les sanctions prises contre Huawei la semaine dernière. Jusqu’au 19 août 2019, il autorise le géant chinois des télécoms à conserver ses réseaux existants et à fournir des mises à jour logicielles pour les possesseurs de ses téléphones. Cette décision viserait à minimiser les difficultés pour ses clients et à permettre aux opérateurs de trouver des alternatives.
Un sursis de 90 jours donné par Washington
Moins d’une semaine après les avoir décidées, le département américain du Commerce est revenu sur les sanctions à l’encontre de Huawei, le géant chinois des télécoms. Il l’autorise, jusqu’au 19 août, à conserver ses réseaux existants et à fournir des mises à jour de ses logiciels pour les possesseurs de ses téléphones. Toutefois, Il demeure interdit à Huawei de se procurer des composants et des pièces électroniques pour fabriquer de nouveaux produits sans une autorisation préalable de l’administration américaine, autorisation qui ne devrait pas être donnée de toute manière.
Ce sursis de 90 jours n’a pas été donné à Huawei pour « ses beaux yeux ». Il vise avant tout à minimiser les difficultés pour les clients et surtout à permettre aux opérateurs dépendants de la marque chinoise de trouver des alternatives d’ici là. « En bref, cette autorisation permettra aux propriétaires de téléphones mobiles Huawei de continuer à les utiliser et aux réseaux à haut débit dans les zones rurales à fonctionner », a déclaré le secrétaire au Commerce, Wilbur Ross, dans un communiqué.
De toute façon Huawei s’était préparé à cette éventualité
Une précision qui ne vaut pas un sou pour Huawei. En effet, son fondateur Ren Zhengfei, a affirmé que la décision américaine avait peu d’importance pour son entreprise, qui s’était préparée de toute façon à faire face aux restrictions imposées par les Etats-Unis. Il a ajouté que l’administration américaine a grandement sous-estimé les capacités de Huawei.
Google a rompu les liens avec Huawei
Rappelons que le décret prononçant les restrictions à l’encontre de Huawei a été signé le mercredi dernier par Donald Trump. Il interdit aux entreprises américaines d’utiliser du matériel de télécommunication fabriqué par 68 entreprises présentant un risque pour la sécurité nationale.
Dimanche, Google a annoncé qu’il ne fournirait plus de logiciel, de matériel informatique et de service technique à Huawei à l’exception des services disponibles en open source.
Pour sa part, Huawei a indiqué lundi qu’il continuait à fournir des mises à jour et services après-vente à tous les smartphones et tablettes de ses marques Huawei et Honor.
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