Gisement pétrolier kazakh Kashagan : Total cherche à vendre un tiers de sa participation

Un gisement pétrolier

 

Total cherche à vendre un tiers de sa participation dans le gisement pétrolier kazakh Kashagan, situé en mer Caspienne, a annoncé ce vendredi l’agence Reuters, qui cite des sources bancaires. Cette cession vise à lever jusqu’à quatre milliards de dollars (soit 3,5 milliards d’euros) afin de racheter des lots en Afrique.

Total serait sur le point de vendre une partie de sa participation dans le gisement pétrolier Kazakh Kashagan pour acquérir des parts en Afrique, a appris Reuters ce vendredi, de quatre sources bancaires. Le groupe français détient une participation de 16,8% dans ce gisement, l’un des plus importants au monde avec une production journalière d’environ 400.000 barils. Selon les sources proches du dossier, Total souhaite céder environ un tiers de sa participation, valorisée à neuf milliards de dollars.

Permettre la prise de participation à Occidental Petroleum en Afrique

Total a déjà discuté avec une compagnie pétrolière nationale chinoise (China National Petroleum ?) sur une cession de ses parts au cours des derniers mois, mais les deux groupes ne seraient pas parvenus à un accord sur le prix. La compagnie pétrolière française n’a fait appel à aucun banquier extérieur pour cette cession, a précisé l’une des sources. La vente de ce tiers de ses participations en  mer Caspienne permettrait à Total de disposer de liquidités pour le rachat, à hauteur 8,8 milliards de dollars, d’actifs pétroliers et gaziers en Afrique à Occidental Petroleum si l’offre d’acquisition de ce dernier sur Anadarko aboutit.

Joint par l’agence Reuters, Total n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. Le gouvernement kazakh, qui dispose d’un droit de préemption sur le gisement de Kashagan en cas de cession par ses membres d’une partie de leur participation, n’a pas souhaité commenté l’information dans l’immédiat.

Un gisement exploité par un consortium

Le gisement pétrolier Kazakh Kashagan est considéré comme la plus grande découverte de pétrole au monde depuis des décennies. En prenant en compte les gisements voisins du nord de la mer Caspienne, ses réserves sont estimées à quelques 35 milliards de barils de pétrole. Son exploitation aurait déjà coûté environ 50 milliards de dollars aux membres du consortium chargé de l’exploiter.

Le gisement de Kashagan est exploité et détenu par la NCOC (North Caspian Operating Company), le français Total, l’italien Eni, le néerlandais Royal Dutch Shell, l’américain Exxon Mobil, le kazakh KazMunayGas, le japonais Inpex et le chinois China National Petroleum, qui a racheté des parts au gouvernent kazakh.

 

Laissez un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.