Au Congo, la récente découverte de pétrole onshore dans les gisements d’Oyo pourrait permettre au pays de quadrupler sa production de pétrole dès 2020. Par ailleurs, la République du Congo deviendrait le troisième producteur de l’or noir du continent derrière le Nigeria et l’Angola.
35% des revenus d’exploitation pour l’Etat congolais
Le 10 août dernier, la SARPD Oil et PEPA, un consortium congolais travaillant en tant qu’opérateurs du bloc, a annoncé la découverte de gisements dans la Cuvette de la République du Congo. Ces nouveaux puits devraient redessiner le futur des hydrocarbures congolais et la carte de l’industrie pétrolière en Afrique. Les premières projections indiquent que les nouveaux gisements pourraient produire jusqu’à 359 millions de barils de pétrole, soit 983 000 b/j. Ce serait quatre fois plus que la production actuelle du Congo qui se situe à plus de 330 000 barils/jour, selon les derniers chiffres de l’Opep. Le gouvernement lui s’est fixé comme objectif un volume de production de 400 000 barils/jour d’ici 2020. « La part de l’État congolais (qui a attribué le permis en 2006, ndlr) sera de 35%, en rapport avec un accord de partage de production », a indiqué le directeur marketing de SARPD-Oil, Mohamed Rahman.
Le Congo veut monétiser 100 milliards de mètres cubes standard de gaz
Le gisement onshore (sur terre) du Delta de la Cuvette, qui s’étend sur une superficie de 9392 mètres carrés, dispose de quatre puits ont annoncé la Société africaine de recherche pétrolière et distribution (SARPD-Oil) et l’entreprise Petroleum Exploration & Production Authority (PEPA), chargées de son exploitation. Les deux sociétés sont dirigées par des hommes d’affaires proches du président congolais Denis Sassou Nguesso. D’après le gouvernement, les réserves de gaz prouvées s’élèvent à 200 milliards de mètres cubes standard sur 20 ans, dont 70 milliards de gaz associé. Quant à la production de gaz, elle atteint environ 400 milliards de pieds Le Congo compte monétiser environ 100 milliards de mètres cubes standard de gaz en intégrant divers projets de valorisation du gaz via un système de collecte et de transport d’ici 2020.
« C’est une nouvelle qui nous réjouit tous »
Avec cette importante production, le Congo deviendrait le troisième producteur d’Afrique derrière le Nigeria et l’Angola et devant la Libye et l’Algérie. Le pays disposant alors d’au moins 2 milliards de barils de réserves de pétrole provenant d’une vingtaine de champs en cours d’exploitation. « Il s’agit de notre première découverte onshore et elle nous laisse beaucoup d’espoir que nous ferons plus de découvertes, en particulier maintenant que nous allons attribuer plus de blocs pour l’exploration pétrolière dans le cycle de licences en cours», s’est enthousiasmé Jean-Marc Thystère-Tchicaya, ministre congolais des Hydrocarbures dans une déclaration rapportée par la Chambre africaine de l’Energie. Se félicitant de la découverte, le président Denis Sassou Nguesso a lui déclaré que « C’est une nouvelle qui nous réjouit tous, car c’est le résultat d’un long processus qui a commencé dans les années 80 ».
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