Les salaires des influenceurs sur Instagram grimpent en flèche. Selon un rapport de la société de marketing d’influence Izea, le prix moyen d’une photo sponsorisée sur Instagram est passé de 134,04 dollars en 2014 à 1.642,77 dollars en 2019. Il a donc été multiplié par douze.
Entre 2014 et 2019, le tarif moyen d’un post sponsorisé sur Instagram a été multiplié par 12, d’après un rapport du site spécialisé Izea. En effet, il se négociait autour de 122 euros il y a cinq ans contre environ 1.490 euros aujourd’hui. Bien entendu, l’activité et le mode de rémunération des « influenceurs » sur les réseaux sociaux ont également évolué.
Kardashian touche entre 267.000 et 445.000 euros pour un post
Cette hausse de la rémunération concerne tous les types d’influenceurs, que ce soient des personnes s’adressant à moins de 100.000 internautes ou bien les stars mondiales à plus de 200.000 abonnés. Business Insider rapporte par exemple que Caitlin Patton, micro-influenceuse spécialisée dans la mode et qui compte près de 24.900 abonnés, est rémunérée entre 900 et 1.800 euros par post sponsorisé. L’influenceuse new-yorkaise Katy Bellotte facture, elle, touche entre 2.180 euros et 4.500 euros par publication sur Instagram ou encore près de 450 euros par slide de story. Elle est suivie par environ 472.000 internautes sur YouTube et 167.000 sur Instagram. Plus haut, se trouve la vedette de la télé-réalité américaine Kim Kardashian qui a révélé, dans le cadre d’une affaire judiciaire l’opposant au site de vêtements Missguided, qu’elle gagnait généralement entre 300.000 et 500.000 dollars, soit entre 267.000 et 445.000 euros. Ceci pour « une seule publication sur Instagram faisant la promotion du produit d’une autre entreprise qui [lui] plaît ».
Une recrudescence des faux profils ?
Les données compilées par les spécialistes du marketing en ligne montrent que le sponsoring des publications sur les réseaux sociaux concerne de plus en plus les « lots des contenus » au détriment des posts isolés, a précisé Business Insider.
Certains observateurs s’inquiètent des conséquences de l’éventuelle disparition du nombre de likes recueillis par les posts sur le réseau social. Une expérimentation est en cours à ce sujet aux Etats Unis. Si certains spécialistes pensent malgré tout que le coût des publications sponsorisées devrait continuer à augmenter, d’autres craignent une recrudescence des faux influenceurs. C’est le cas de Joe Gagliese, PDG de la société de marketing d’influence Viral Nation, qui craint que cela ne favorise les faux profils. Il estime que « Maintenant que les gens n’ont plus à s’assurer que leurs likes soient en corrélation avec leurs abonnés, ce qui est l’un des moyens les plus faciles de détecter les fraudeurs, je pense que cela créera encore plus de faux influenceurs ».
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