Covid-19 : l’avenir proche s’obscurcit pour Boeing et Airbus

L’avenir proche s’obscurcit pour Airbus et Boeing en raison de la crise du coronavirus, qui plombe de nombreux secteurs économiques.

 

La crise sans précédent qui frappe le transport aérien, à cause du Covid-19, met en danger de nombreux acteurs de l’industrie aéronautique. A commencer par Airbus et Boeing, les principaux constructeurs d’avions. Les annulations de commandes se multiplient pour ces deux groupes, dans le sillage des difficultés éprouvées par les compagnies aériennes.

« Aucune compagnie aérienne ne va acheter d’avions au cours des prochains mois »

L’avenir proche s’obscurcit pour Airbus et Boeing en raison de la crise du coronavirus, qui plombe de nombreux secteurs économiques. Vendredi, Avolon, la troisième société mondiale de location d’avions, a annulé une commande de 75 Boeing 737 MAX qui devaient être livrés d’ici à 2023 et quatre Airbus A330 Neo qui, eux, devaient l’être d’ici à 2021. Le loueur d’avions a aussi reporté à 2027 et les années suivantes la livraison de 9 Airbus A320 Neo, dont la livraison devait s’effectuer entre 2020 et 2021. Au total, le carnet de commandes d’Avolon sur la période 2020-2023 passe de 284 à 165 appareils.

Selon Alexandre de Juniac, directeur général de l’association internationale du transport aérien (IATA), « aucune compagnie aérienne ne va acheter d’avions au cours des six ou neufs prochains mois ». Elles font face à d’importants risques de faillite et l’heure est plutôt à la sauvegarde des trésoreries. Cette situation engendrera, chez les constructeurs, des pertes de cash lors de la livraison. L’absence de prise de commandes les privera d’ailleurs des prépaiements. Autre danger pour Airbus et Boeing, les faillites et la baisse de capacité de certaines compagnies vont augmenter le volume d’avions d’occasion qui feront concurrence aux avions neufs.

Réduction des commandes

Airbus, qui envisageait la possibilité d’augmenter sa production d’appareils de la famille A320, réfléchit ainsi à la réduire de moitié pendant trois à six mois. Par ailleurs, le groupe européen a demandé à ses fournisseurs de ralentir de 40 % leurs livraisons pour aligner les commandes sur le rythme de production. Ce rythme de production a déjà diminué avec les mesures barrières prises dans les usines.

Les emplois menacés

Du côté de Boeing, on a également suspendu le 25 mars ses activités dans l’État de Washington, en raison des mesures de confinement. Cela concerne notamment l’usine d’Everett, qui assemble ses gros-porteurs (777, 747, 767 et une partie du 787). Le fabricant américain a en outre annoncé le lancement d’un plan de départs volontaires, sans donner de détails. Quant à son concurrent européen, il étudie des mesures de chômage partiel en France et en Allemagne.

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