Huawei : un bon premier semestre 2020, malgré les sanctions américaines

Le siège de Huawei à Shenzhen (sud de la Chine).

 

Le géant chinois des télécoms Huawei a publié lundi un chiffre d’affaires en progression de 13,1% sur un an au premier semestre, pour atteindre les 454 milliards de yuans (64,88 milliards de dollars). Ce mardi, le groupe attend une décision cruciale de Londres sur son exclusion éventuelle de la 5G britannique.

Huawei Technologies a annoncé lundi une augmentation de 13,1 % de son chiffre d’affaires au premier semestre pour atteindre les 454 milliards de yuans (64,88 milliards de dollars). Bien qu’en nette hausse, la performance marque un net ralentissement pour le groupe de Shenzhen (sud de la Chine). Au premier semestre 2019, il avait affiché une croissance de 23,2% sur un an. En revanche, Huawei a amélioré sa marge nette, qui gagne 0,5 point par rapport au premier semestre 2019 pour atteindre 9,2%.

Etats Unis et Royaume Unis sur le dos du groupe chinois

Huawei a donc réussi à augmenter ses ventes malgré la pression des responsables américains sur les fournisseurs et les clients de l’entreprise. En effet, Washington a placé le géant télécom chinois sur une liste noire en mai 2019, limitant les ventes à la société de produits fabriqués aux États-Unis tels que les semi-conducteurs. En réponse, Huawei a commencé à concevoir ses propres puces et à les faire fabriquer par Taiwan Semiconductor Manufacturing Co Ltd et d’autres. Mais en mai, l’administration Trump a annoncé de nouvelles mesures visant à restreindre la capacité de Huawei à s’auto approvisionner en puces, une capacité qui est essentielle à ses efforts pour vendre du matériel réseau 5G. Elle a même poussé le premier ministre britannique Boris Johnson à revenir sur sa décision de janvier d’accorder à Huawei un rôle limité dans la 5G.

Profitant de la publication de son chiffre d’affaires, Huawei a rappelé lundi dans un bref communiqué son « engagement à travailler avec les opérateurs et les partenaires industriels afin d’assurer le bon fonctionnement des réseaux et accélérer la transition numérique » dans un « environnement externe complexe ». Tout en continuant de rejeter les accusations d’espionnage, le géant chinois des télécoms a indiqué que « La collaboration ouverte et la confiance dans la chaîne de valeur mondiale sont plus importantes que jamais ».

Le démantèlement des équipements Huawei coûtera beaucoup de temps et d’argent au Royaume Uni

Aussi, « Huawei a promis de continuer à remplir ses obligations envers les clients et les fournisseurs, de survivre, d’aller de l’avant et de contribuer à l’économie numérique mondiale et au développement technologique, quels que soient les défis futurs auxquels l’entreprise est confrontée », précise le communiqué. Le gouvernement britannique devrait confirmer ce mardi son intention de bannir Huawei de ses futurs réseaux 5G d’ici à 2025. Ce qui imposerait aux opérateurs locaux de retirer les équipements Huawei de leurs réseaux 4G, sur lesquels est actuellement construite la 5G. Une opération qui pourrait prendre des années et coûter plusieurs milliards au Royaume Uni.

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