Le trublion des opérateurs de télécommunications français propose des smartphones en location avec option d’achat à prix coûtant aux clients. Une stratégie destinée à séduire le marché des téléphones subventionnés que le patron Xavier Niel goûte peu.
Il y a désormais pour le consommateur français, Free mobile et les autres en matière d’offre d’acquisition de smartphones auprès des opérateurs de télécommunications. L’entreprise de Xavier Niel, fidèle à politique de séduction de la clientèle, déploie à compter de ce 6 juillet une offre unique sur le marché en France. Dénommée Free Flex, elle consiste à proposer aux utilisateurs la possibilité de disposer d’un téléphone avec forfait, mais sans engagement sur une durée de 24 mois.
Concrètement, il s’agit d’une location de smartphone contre le paiement d’un montant initial, soit une partie du coût total de l’appareil. Le consommateur devra ensuite verser à échéance régulière un montant pendant la durée de la location du terminal. De telle sorte qu’à terme, il devient propriétaire du téléphone. S’il le souhaite, l’appareil peut être rendu avant la fin de la période de location. Free s’engage à le revendre après reconditionnement.
Titiller la concurrence
À en croire l’opérateur, cette offre détonne avec tout ce qui est disponible actuellement sur le marché. Car, le consommateur n’est engagé d’aucune manière. Le paiement du forfait n’est pas lié à celui du terminal. Par conséquent, l’utilisateur qui le souhaite peut se désengager et ainsi continuer à honorer les termes du contrat concernant le smartphone. Sachant que la gamme de téléphones concernés par Flex est assez large – plus de 50 modèles d’appareils différents –, le client peut décider de mettre fin à son forfait au profit de la concurrence. Mais cela n’inquiète pas outre-mesure Xavier Niel. À en croire l’homme d’affaires, on n’est pas obligé d’engager le consommateur lorsque l’on est sûr de son offre. Il décide lui-même en toute transparence.
La transparence en l’occurrence fait défaut chez les concurrents de Free, selon ce dernier. Depuis plusieurs années, Xavier Niel se bat contre la vente des smartphones subventionnés qu’Orange, Bouygues ou encore SFR proposent aux clients. Et pour cause, cette pratique consistant à proposer aux consommateurs des téléphones à prix cassés, mais conditionnés à des forfaits mobiles, pénalise le client selon Free. L’opérateur qui l’assimile par ailleurs à du crédit à la consommation déguisé, a même poursuivi ses concurrents devant la justice pour concurrence déloyale.
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