SNCF prépare un TGV inspiré de l’Hyperloop

Image par hadri264 de Pixabay

La SNCF a signé un accord de coopération avec l’entreprise polonaise Nevomo pour la fabrication d’un TGV inspiré de l’Hyperloop. Ce train, qui roulera à plus de 500 km/h, s’appuiera sur la sustentation magnétique qui le fera flotter de quelques centimètres au-dessus des rails.

La SNCF est engagée depuis un bon moment dans la régénération de son réseau. Elle travaille aussi sur le lancement de ses nouveaux TGV M, l’année prochaine. Maintenant, l’entreprise ferroviaire française s’intéresse aussi à l’avenir de la grande vitesse et aux innovations dans ce domaine. En témoigne l’accord de coopération signé le vendredi 10 mars dernier avec Nevomo, une société polonaise travaillant sur le projet MagRail. Il s’agit d’un concept de train au look futuriste qui pourrait dépasser les 500 km/h.

Suspension à 100 millimètres au-dessus des rails

Ce programme innovant s’appuie sur la sustentation électromagnétique, ou Maglev. Inspirée de l’Hyperloop d’Elon Musk, cette technologie permet à un train de léviter au-dessus des voies ferrées. Elle repose sur la supraconductivité avec l’utilisation d’aimants supraconducteurs (qui remplacent les essieux) et d’électroaimants sur les rails. Cette innovation implique qu’un courant soit généré dans les voies afin que la force qui en résulte fasse se soulever le train de 100 millimètres. D’où l’effet de lévitation.

Réduction des coûts d’exploitation

Grâce à ce champ magnétique, il n’y a plus de frottements avec les rails. Ce qui entraîne moins de résistance et une perte d’énergie. Le TGV peut ainsi atteindre jusqu’à 500 km/h. Selon Nevomo, la technologie permet d’utiliser l’infrastructure existante même s’il faut modifier les rames. De quoi réduire les coûts d’exploitation et rendre le projet rapidement rentable. La SNCF souhaite évaluer l’intérêt d’une telle innovation pour son service de marchandise et de voyageurs. Elle conçoit aussi cette propulsion comme une alternative pour les lignes rurales en combinaison avec des véhicules légers.

Trois objectifs à atteindre pour la SNCF

La compagnie ferroviaire tricolore a indiqué dans un communiqué qu’elle espère augmenter les performances de ses trains de marchandises actuels pour des limites de chargement plus élevées. Elle veut aussi améliorer sa capacité sur les lignes de fret. En outre, elle souhaite renforcer ses performances sur les lignes de passagers urbaines congestionnées. Enthousiaste, la SNCF prévoit de mener rapidement des tests en grandeur nature sur des petites lignes dénuées de caténaires.

Un concept en devenir au Japon et en Chine

Grâce à ce partenariat, Nevomo devrait de son côté accélérer la recherche et le développement de MagRail. L’entreprise polonaise a déjà mené des tests avec des modèles réduits en 2020. Elle a également construit l’an dernier la plus grande piste d’essai en Europe pour Maglev. Elle a donc pris de l’avance. Mais la startup n’est pas la seule à s’intéresser au concept de sustentation électromagnétique. Plusieurs groupes travaillent dessus comme Alstom en France. En Chine, un prototype capable de rouler à 620 km/h est attendu sur les rails en 2027. Même horizon pour le modèle japonais de 505 km/h, qui doit relier Tokyo à Nagoya (distantes de 246 km) en 40 minutes.

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