Le club de football d’Aston Villa accuse les règles de profitabilité et de durabilité du championnat d’élite d’Angleterre de brider les ambitions sportives des équipes. C’est la dernière complainte en date d’une mesure de plus en plus contestée.
Les règles de profitabilité et de durabilité (PSR – Profitability and Sustainability Rules en anglais) seraient-elles en train de vivre leurs derniers jours ?
Une chose apparaît certaine : cette mesure destinée à limiter les pertes des clubs de foot anglais sur une période donnée – trois ans – est de plus en plus remise en cause.
Le copropriétaire d’Aston Villa, Nassef Sawiris, en a donné une illustration, dans une interview récemment parue dans le Financial Times.
« Les règles n’ont pas de sens et ne sont pas bonnes pour le football « , a clamé d’emblée le milliardaire égyptien, déplorant un outil permettant de figer la hiérarchie du championnat.
Une mesure anticoncurrentielle ?
« Certaines règles ont en réalité abouti à cimenter le statu quo plus qu’à créer une mobilité ascendante et une fluidité dans le sport. Gérer une équipe sportive est devenu plus comme être un trésorier ou un comptable plutôt que de se concentrer sur les besoins de son équipe », a-t-il poursuivi.
L’homme d’affaires a par ailleurs agité la menace d’une action en justice contre la PSR assimilée à une mesure anticoncurrentielle. Difficile de savoir ce qu’il en sera d’une telle plainte devant les tribunaux.
L’on ignore également si les critiques de Sawiris visent la règle dans sa forme actuelle, à savoir des pertes admises de 105 millions de livres sterling sur trois ans. Car la Premier League – l‘élite de foot anglais – ont convenu, le mois dernier, de tester un nouveau système financier à partir de la saison prochaine.
Coups de boutoir
L’objectif consiste à terme, de remplacer les règles PSR actuelles par un nouveau cadre à partir de la saison 2025-2026. La sortie du propriétaire de Villa traduit toutefois un malaise ambiant au sein du football anglais.
Le club des Midlands qui passe d’un résultat positif de 300 000 livres sterling à une lourde perte de plus de 119 millions d’une année à l’autre, a du mal à concilier ses ambitions sportives et l’impératif de la conformité financière.
Cela fait écho au sentiment du quadruple champion en titre, Manchester City, qui de son côté est déjà passé à l’offensive contre les règles relatives au sponsoring.
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