L’entreprise suisse d’horlogerie de luxe a subi une chute de ses prix sur le marché de l’occasion le mois dernier. Une situation qui contraste avec sa forte exposition aux JO de Paris à la même période.
Il serait judicieux de dire que les Jeux olympiques (JO) 2024 n’ont guère été un facteur de croissance pour Omega. La marque d’horlogerie appartenant à la multinationale suisse Swatch Group AG a vu le prix de ses « garde-temps » de seconde main décliner au cours des 30 derniers jours, à en croire l’indice Bloomberg Subdial Watch Index.
Cet outil destiné à suivre l’évolution des prix des 50 modèles de montres de luxe les plus échangés en valeur situe la baisse à environ 1%. Cet état de fait que ni Omega, ni Swatch Group AG se garde de commenter pour l’instant selon le magazine Fortune, en dit long sur la réalité du marché horloger.
Le secteur caractérisé par une floraison de marques helvètes, traverse en effet un contexte extrêmement défavorable. À tel point que les plus grands noms suisses en sont à demander l’aide de l’État afin d’amoindrir autant que faire se peut les conséquences du défaut d’écoulement des ventes.
Un coup marketing manqué ?
Pour le cas d’Omega, il s’agit d’un tableau d’autant plus décevant que cela intervient après des JO au cours desquels la société était censée tirer parti de son statut de sponsor officiel. Il était en effet quasiment impossible de regarder les épreuves sans voir le logo de la marque suisse défilé en boucle.
Ses ambassadeurs, à l’image de l’athlète médaillé d’or du 100 mètres Noah Lyles ou encore du jeune spécialiste de la perche Armand Duplantis, étaient omniprésents sur les podiums. Mais visiblement, cette débauche de visibilité n’a pas eu l’effet escompté.
L’indice Bloomberg Subdial Watch Index relève toutefois certaines marques ont su tirer leur épingle du jeu en ce qui concerne les montres d’occasion, bien que la croissance générale n’atteint même pas 1%.
Le règne des « trois grandes »
C’est le cas de Rolex, Patek Philippe et Audemars Piguet entre autres. Avec par ailleurs un niveau de prix stable pour Breitling. C’est une confirmation, s’il en fallait une, de la domination absolue des trois premiers sur le marché des montres de collection notamment.
Même si les prix restent bien loin de leurs plus forts niveaux de hausse. Une situation observée dans la foulée de la pandémie du Covid-19. Pour Omega, le défi consiste désormais à rebondir face aux poids lourds de l’industrie.
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