
Retirer son argent dans un distributeur de sa propre banque s’avère judicieux pour éviter les frais facturés lors des retraits dans les autres réseaux.
Pressé par le quotidien, l’usager ne prête pas toujours attention à la banque propriétaire du distributeur, du moment qu’il peut retirer son argent. Comme l’indique le comparateur spécialisé Panorabanques dans une étude de 2004 citée par Le Monde, un Français sur quatre rentre dans ce cadre.
Les motifs possibles vont de la baisse des retraits (-30% entre 2017 et 2023 selon le Groupement des Cartes Bancaires CB), à l’utilisation croissante des services numériques, sans oublier surtout l’ignorance de l’existence de frais applicables à cette opération.
Car oui, « les retraits déplacés, c’est-à-dire réalisés dans un distributeur d’une autre banque que celle du client, peuvent être facturés », explique Anna Meylacq, porte-parole de Panorabanques. À condition cependant de dépasser un certain quota de retraits gratuits propres à chaque structure bancaire.
Il est ainsi de cinq par mois dans les distributeurs automatiques de billets (DAB) d’autres banques pour BNP Paribas et Société Générale (SG) ; trois en moyenne pour Crédit Agricole, etc. Malheureusement, 48% des répondants de l’étude du comparateur mentionnée plus haut, ignorent le nombre de retraits gratuits mensuels dans les DAB d’autres banques.
Le paradoxe du coût de l’argent liquide
De fait, les retraits d’argent liquide deviennent de plus en plus chers, soit autour d’un euro selon l’établissement bancaire, après un certain nombre de retraits gratuits autorisés par mois. Une situation qui touche désormais même les détenteurs de cartes haut de gamme.
La Banque postale vient d’ailleurs de restreindre à trois le nombre de retraits gratuits mensuels pour ses clients Visa Premier, une décision symbolique de cette tendance à la facturation généralisée.
Pourtant, le cash demeure le moyen de paiement privilégié des ménages français pour leurs achats quotidiens, à en croire le Comité national des moyens de paiement (CNMP) et un rapport de la Banque de France.
Une popularité due notamment à la « simplicité » de ce mode de paiement et le « contrôle » qu’il offre sur les dépenses.
Une réponse innovante émerge
Face à cette situation potentiellement source de contrainte pour les usagers, une nouvelle initiative émerge depuis 2023 : le Cash Services. Menée par quatre grandes banques françaises (BNP Paribas, Crédit mutuel, Crédit industriel et commercial et SG), elle vise à mutualiser et à rationaliser les services des DAB.
Ce projet ambitieux, qui a déjà vu l’installation d’une centaine de machines ces douze derniers mois, prévoit une accélération significative au premier trimestre 2025, avec l’objectif d’atteindre 7 000 sites d’ici 2026, d’après Le Monde.
De quoi permettre aux clients des quatre réseaux partenaires d’effectuer leurs retraits sans frais dans n’importe quel DAB Cash Services, même installé dans l’agence d’une autre enseigne.
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