
Le président fait machine arrière sur les taxes douanières appliquées aux produits technologiques importés de Chine. À la grande satisfaction de nombreuses marques américaines particulièrement dépendantes de l’Empire du Milieu.
L’optimisme était de mise ce lundi 14 avril à Wall Street après de grands moments de turbulences notés la semaine écoulée. En témoigne la hausse des contrats à terme des principaux indices américains (+1%) telle que constatée par Reuters.
Apple a ainsi vu ses actions bondir de 5,3% dans les échanges de pré-marché ; celles du fabricant de puces Nvidia ont progressé de 2,2% et Micron Technology de 4,1%, tandis que le fabricant de PC HP et le fabricant de serveurs Hewlett Packard Enterprise ont gagné respectivement 5,4% et 5%.
Pas besoin d’être Einstein pour comprendre les raisons de ces voyants boursiers au vert. Cela intervient en effet au lendemain de l’exemption des produits de la tech des taxes de 145% infligées par les États-Unis à toutes les importations en provenance de Chine.
Une mesure présentée par le président Donald Trump comme « une pause de 90 jours » motivée par les demandes de négociations prétendument formulées par plus de 75 pays. Lesquels n’auraient pas riposté à la surenchère tarifaire américaine.
La dure réalité économique
La réalité suggère pourtant que cette « pause » interprétée par d’aucuns comme un drapeau blanc de la part des États-Unis vis-à-vis de la Chine, a une autre motivation. Celle de la conséquence potentiellement dramatique d’une industrie technologique américaine surtaxée alors qu’elle dépend pour l’essentiel de l’Empire du Milieu.
« J’interpréterais les exemptions de droits de douane principalement comme une tentative d’atténuer l’impact sur l’électronique et les consommateurs plutôt que comme un signal d’un accord entre les États-Unis et la Chine », décrypte sur X, le chercheur spécialiste de la Chine Gerard DiPippo.
Il estime à 22% la part de la catégorie des importations désormais exonérées en provenance de Chine. Une proportion impossible à négliger même pour les plus fervents défenseurs du l’idéologie du repli sur soi prônée par le nouveau chef de l’État américain.
La Silicon Valley fait plier la Maison-Blanche
De fait, le lobbying de la tech américaine a fait jouer ses relais tout au long de la semaine écoulée afin de faire revenir à la raison le président.
« La Maison-Blanche a eu toute la semaine des coups de pression de la part des entreprises et des dirigeants de la Silicon Valley qui ont insisté que des taxes douanières excessives sur les produits chinois modifieraient structurellement leurs modèles économiques« , explique Dan Ives, analyste financier chez le spécialiste des services financiers Wedbush Securities, cité par Le Parisien ;
D’après lui, « l’industrie américaine de la tech aurait été ramenée dix ans en arrière et la révolution de l’intelligence artificielle aurait été significativement ralentie, sans ces dispenses ».
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