Ce financement servira à accélérer la croissance de Phia, une jeune pousse technologique émergente qui ambitionne de rendre les achats en ligne plus fluides et intuitifs.
À 23 ans, Phoebe Gates fait son entrée remarquée dans l’univers entrepreneurial. La benjamine des trois enfants de Bill et Melinda French Gates vient de boucler une levée de 30 millions de dollars destinée à soutenir sa jeune entreprise, Phia.
Cofondée en 2024 avec Sophia Kianni, la société se positionne à la croisée de la mode et de la technologie, avec l’ambition de transformer l’expérience d’achat en ligne. L’application, disponible également sous forme d’extension de navigateur, mise sur une approche plus intelligente et respectueuse de l’environnement du commerce électronique.
Son modèle repose sur trois axes majeurs : la recherche des meilleurs prix, la valorisation des articles de seconde main et la proposition d’alternatives à faible empreinte écologique.
Concrètement, Phia analyse des centaines de sites marchands afin d’offrir aux utilisateurs une vue d’ensemble sur les options disponibles pour chaque produit. Grâce à l’intelligence artificielle, la plateforme compare non seulement les prix, mais évalue aussi l’impact environnemental des articles et suggère des choix plus responsables.
Une ascension fulgurante depuis une chambre d’étudiante
Pour Phoebe Gates, le commerce en ligne est « en panne » ; les consommateurs sont submergés par l’offre tandis que les marques peinent à cibler efficacement leur public, générant à la fois frustration et gaspillage publicitaire.
L’aventure Phia démarre modestement dans une chambre d’université à Stanford, où Phoebe Gates et sa partenaire ont esquissé les premières lignes de ce projet innovant. Huit mois après son lancement, l’application revendique déjà plus de 750 000 téléchargements.
Parmi les investisseurs, figurent des personnalités de premier plan , comme Hailey Bieber, mannequin et cheffe d’entreprise ; Kris Jenner, stratège aguerrie du clan Kardashian-Jenner ; Sheryl Sandberg, ex-directrice des opérations de Meta ; et Sara Blakely, fondatrice de Spanx et milliardaire autodidacte.
Un nouveau visage de la ruée vers les « agents » d’IA
Si Bill Gates n’a pas misé financièrement sur la société, il n’en manifeste pas moins son appui. Dans une publication sur LinkedIn il y a quatre mois, le cofondateur de Microsoft a indiqué son intention de prêter main-forte au service client de Phia, à travers une journée d’immersion.
La startup s’inscrit dans la dynamique des jeunes pousses misant sur les “agents” d’intelligence artificielle, ces programmes autonomes capables d’exécuter des tâches répétitives ou complexes dans des domaines variés, du droit aux ressources humaines en passant par le développement logiciel.
Comme plusieurs entreprises d’IA ayant connu une croissance spéculative ces derniers mois, cette nouvelle levée de fonds valorise Phia à 180 millions de dollars, ravivant les débats sur l’éventualité d’une “bulle” technologique.
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