C’est à Bali, dans un pays meurtri par le tsunami qui a ravagé les Célèbes que se tiennent les réunions d’automne du FMI et de la Banque mondial. Pour cause de remaniement, Bruno le Maire, ministre des finances n’y est pas présent pour représenter la France.
Depuis hier l’assemblée nationale annuelle du Fonds monétaire international (FMI) bat son plein en Indonésie. L’institution est peu optimiste sur l’état de l’économie mondiale qui se fait morose et ce sur tous les continents. Au niveau mondial, la croissance devrait atteindre péniblement les 3.7% comme en 2017 alors qu’on s’attendait à 3.9%.
Maurice Obstfeld, le chef économiste de l’institution a déclaré en introduction de son dernier rapport, « il y a des nuages à l’horizon ». L’américain s’inquiète des chocs « en train de se matérialiser » et craint que « la probabilité augmente de voir se produire d’autres chocs négatifs ». Il a souligné les conséquences désastreuses de la guerre économique en cours entre les Etats-Unis et la Chine à coups de centaines de milliards de taxes sur les importations.
Le FMI tire aussi la sonnette d’alarme en ce qui concerne l’austérité déclarant que : « Les dirigeants doivent adopter une perspective à long terme face à ce malaise » et mettre en marche « des politiques budgétaires inclusives, des investissements dans l’éducation et des mesures qui garantissent l’accès à des soins de santé adéquats » afin de « réduire les inégalités ». Il est plus important que jamais de veiller à ce que la croissance soit inclusive. Sinon, les approches centristes et multilatérales de la politique et de la politique publique deviendront de plus en plus vulnérables, et ce, au détriment de tous »
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