Une équipe internationale de scientifiques vient de démontrer l’important potentiel des réserves d’hydrogène naturel du bassin de Bourakébougou (Mali), une source d’énergie renouvelable et non polluante. Selon eux, l’hydrogène naturel malien pourrait être exploité industriellement et représenter une alternative économiquement compétitive aux hydrocarbures.
Les résultats de ces recherches, menées sous la direction du professeur de l’Institut de Physique du Globe de Paris, Alain Prinzhofer, ont été publiés il y a quelques semaines dans la prestigieuse revue spécialisée l’International Journal of Hydrogen Energy.
On y apprend tout d’abord, que les réserves en hydrogène naturel contenues dans l’exploitation de Bourakébougou pourraient s’étendre sur une surface souterraine couvrant plus de 150 kilomètres de diamètre. Une bonne nouvelle pour Aliou Diallo et les équipes de Petroma Inc., qui exploitent la mine et qui pourraient bien disposer d’une réserve énergétique pouvant faire d’eux l’un des acteurs majeurs de la stratégie énergétique et donc géopolitique mondiale.
« Il est possible de confirmer la présence d’un important champ d’hydrogène qui comprend au moins cinq réservoirs superposés qui contiennent chacun des quantités importantes d’hydrogène sur une surface estimée qui dépasse largement les huit kilomètres de diamètre », précise ainsi l’article publié dans l’International Journal of Hydrogen Energy.
En effet, on apprend surtout dans ce document que l’exploitation industrielle de l’hydrogène naturel, l’une des alternatives les plus crédibles aux hydrocarbures pour lutter contre le réchauffement climatique permettrait de produire de l’électricité à des couts à ceux actuellement en cours pour l’exploitation d’hydrogène produit industriellement
« Cela ouvre des perspectives nouvelles pour une future exploitation industrielle de l’hydrogène », s’enthousiasment les auteurs du document.
L’hydrogène naturel est présent sur l’ensemble du globe et il permet de produire une énergie en quantité importante, sans émettre de gaz à effet de serre. Il s’agirait de l’une des énergies renouvelables les plus efficaces pour achever la transition énergétique mondiale qui peine encore à décoller. Si les résultats de l’équipe du professeur Prinzhofer sont confirmés, il s’agirait d’une avancée très importante dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Laissez un commentaire