Les annonces d’Emmanuel Macron et de François de Rugy sur le futur énergétique du pays lancent un nouveau projet : celui de la réorganisation interne d’EDF. Hier, le 27 décembre, le président de la République a souligné dans son intervention la nécessité de refonte du groupe.
Le ministre de l’Ecologie, de Rugy, a insisté sur le maintien en l’état du groupe, « nous voulons qu’EDF reste un groupe intégré, ce n’est pas un découpage d’EDF » tout en insistante sur le besoin d’évolutions futures : « Il faut vraiment regarder tous les possibles ». Edouard Philippe, le premier ministre, a indiqué que l’Etat pourrait voir ses parts dans le groupe augmenter en 2019 en fonction de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Actuellement l’Etat est actionnaire à 84% d’EDF.
Le plan de fermeture de réacteurs a également été différé à deux unités dans la seconde partie des années 2020. Le gouvernement souhaite qu’EDF puisse faire face aux coûteux investissement en cours et à venir qui sont obligatoires pour prolonger la durée de vie des centrales malgré son endettement.
Charlotte de Lorgeril, consultante énergie chez SIA Partner est satisfaite des annonces : « La feuille de route d’EDF doit être prête pour 2021, ça donne un cadre clair ». Chez EDF si on se refuse à tout commentaires pour le moment, les annonces du gouvernement sont une bonne nouvelle.
Du côté des écologistes et des associations anti-nucléaires l’avis n’est pas partagé. Pour Alix Mazounie en charge des campagnes énergie pour Greenpeace France : « Pour la énième fois, le gouvernement plie devant le lobby du nucléaire. Ce plan incohérent ressemble, ni plus ni moins, au plan d’EDF : jouer la montre et préserver le nucléaire à tout prix ».
Laissez un commentaire