Hier, le parlement britannique a rejeté le plan de sortie de l’UE négocié par le gouvernement May à Bruxelles. Le pays plonge dans l’incertitude lié à un hard Brexit, un Brexit dur, qui aura lieu en mars. Côté français, de nombreux acteurs économiques doivent repenser leur business plan : industrie portuaire, banques, entreprises d’import-export, …
Le retour prochain des contrôles douaniers entre les deux pays ne plait pas côté français. Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France a fait le calcul : « deux minutes de contrôle douanier par véhicule, c’est 27 kilomètres de bouchons du côté anglais à Douvres et du côté français à Calais ». Les autorités ont été obligé de prévoir des solutions pour fluidiser le trafic : « Lors de son passage au port, un lien sera fait entre la plaque d’immatriculation du véhicule et les documents douaniers dématérialisés » explique-t-on au port de Boulogne-Calais.
De l’autre côté de la Manche, les réactions se multiplient dans un contexte inédit. Des voix appellent à un nouveau référendum. C’est le cas de Nicola Sturgeon, première ministre d’Ecosse. En 2016, cette nation constitutive avait massivement voté pour le maintien au sein de l’UE. « Nous ne pouvons plus nous permettre de perdre du temps. Le moment est venu de révoquer l’article 50. Il faut adopter une loi pour que l’électorat soit de nouveau consulté », a affirmé Nicola Sturgeon à la BBC.
La perspective d’un hard Brexit remue aussi l’Irlande. Dublin a réaffirmé son opposition au retour d’une frontière entre les six comtés du nord et la République. Londres est prêt a déployer 1000 policiers spécialement formés en cas de regain de tensions à Belfast.
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