Mardi, la police fiscale italienne a procédé à des saisies d’actifs auprès de 4 banques et de 2 courtiers dans le cadre d’une enquête sur des ventes de diamants présumées frauduleuses. Le montant total des saisies est évalué à plus de 700 millions d’euros.
Une saisie d’actifs de 162 millions pour les quatre banques
La brigade financière italienne a saisi, ce mardi, plus de 700 millions d’euros à 4 banques et deux courtiers dans le cadre d’une enquête sur des ventes frauduleuses de diamants intervenue en 2015. Le scandale avait éclaté à la suite d’un reportage réalisé par une télévision italienne en 2016.
Les saisies opérées auprès des quatre banques concernées s’élèvent à 162 millions. Pris individuellement, 84 millions d’euros d’actifs ont été pris auprès de la Banco BPM, 35,5 millions d’euros auprès de Monte dei Paschi, 32 millions d’euros d’UniCredit et 11 millions d’euros de la banque Intesa Sanpaolo. Quant aux deux courtiers en diamants, que sont Intermarket Diamond Business (IDB) et Diamond Private Investment (DPI), leurs actifs saisis sont évalués respectivement à 253 millions d’euros et 328 millions d’euros.
Des diamants surévalués par IDB et DPI
La justice italienne reproche aux quatre banques d’avoir servi d’intermédiaires véreux aux courtiers, moyennant des commissions d’au moins 10% sur les ventes de diamants. Bien que ces commissions soient importantes, elles ne représenteraient que 2% au maximum de l’ensemble des revenus de ces institutions bancaires. Un coup qui n’en valait décidément pas la peine.
Quant aux deux courtiers, ils sont accusés d’avoir procédé à des ventes surévaluées de leurs diamants taillés, avec l’aide des établissements bancaires, et ce grâce à un ingénieux système à la mode depuis quelques années. En effet, de plus en plus de courtiers et de banques vont valoir un taux d’intérêt très bas, voire négatifs, pour inciter à l’achat, sous forme d’investissement.
L’enquête avait été lancée après qu’un programme télévisé eut révélé en 2016 que les pierres proposées par IDP et DPI étaient largement vendues au-delà de leur valeur réelle. La révélation avait suscité un scandale dans les médias, ce qui a conduit plusieurs associations de consommateurs a porté des plaintes contre les deux diamantaires et leurs complices. Pour l’instant, les quatre banques visées par la saisie d’actifs se refusent à tout commentaire.
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