Émilie Pécourneau a presque fait la moitié du chemin. Sur les 450.000 euros nécessaires pour sauver de la faillite la ferme de ses parents, à Madaillan dans le Lot-et-Garonne, l’adolescente de 15 ans a pu obtenir 210.000 euros, un mois après avoir lancé sa cagnotte. La famille Pécourneau commence à entrevoir une lueur d’espoir.
« Ça m’a vraiment surpris de voir autant de personnes donner »
Il y a un mois, Émilie Pécourneau avait lancé une cagnotte, sur le site Leetchi pour « Aider une famille au bord de la rue ». Sur un objectif de 450.000 euros, la jeune fille a pu obtenir, pour l’instant, une belle somme de 210.000 euros, soit 46% du montant nécessaire pour sauver de la faillite la ferme de ses parents. «On a déjà atteint 46% de la somme totale !» avait fait remarquer Emilie Pécourneau, toute émue d’un tel élan de solidarité : « Ça m’a vraiment surpris de voir autant de personnes donner. Les gens donnent parce que notre histoire les touche. Je reçois plein de messages d’encouragement, de soutien. Au lycée, tout le monde est solidaire avec moi. Je trouve ça vraiment beau»», ajoute-t-elle.
Tout a commencé, il y a un mois, quand d’Émilie Pécourneau décide de venir en aide à ses parents qui ne parlaient plus que de difficultés financières à la maison. «Au départ, raconte-t-elle, je l’avais lancée (la cagnotte) sans en parler à mes parents. À la maison, mes parents ne faisaient plus que parler de problèmes de factures, de dettes. Ils étaient désespérés». Dès lors elle mène ses recherches sur internet et découvre que les « cagnottes fonctionnaient très bien, avec de grosses sommes ». Au début, elle n’en parle pas à ses parents, les principaux bénéficiaires, mais à ses amis d’école. Ceux-ci se mobilisent en faveur d’Émilie Pécourneau, mais la jeune fille ne récolte que 1700 euros, trop maigre pour sauver ses parents, endettés jusqu’au cou.
Le salut viendra d’un article de La Dépêche du midi, publié le lundi dernier. Ayant pris connaissance de la situation des Pécourneau, via cet article, de nombreux donateurs se signaleront et, en l’espace d’une semaine, la cagnotte atteindra 210.000 euros, soit 46% de la somme fixée.
Le père peut éponger quelques passifs
Le père d’Émilie Pécourneau, qui ne voyait plus le bout du tunnel, peut souffler un peu. «Nous avons un passif très lourd», concède-t-il puis d’expliquer la situation de sa famille.
Son exploitation, déjà très endettée, a reçu injonction de la part des services de l’État pour remettre aux normes son élevage de volailles à hauteur de 100.000 euros. Cette somme est trop élevée pour la petite ferme des Pécourneau, qui fait en plus face à l’épidémie de grippe aviaire de 2017-2018. Le comble, c’est que l’exploitation est placée en redressement judiciaire en 2016, avec un délai de remboursement de deux, mais prolongé jusqu’en 2019, suite au report demandé par Mr. Joël Pécourneau.
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