La Biscuiterie Nantaise (BN), située à Vertou près de Nantes, s’apprête à vivre des mois difficiles. Carrefour, son principal client, ne veut plus vendre ses biscuits chocolatés. L’hypermarché lui demande de faire preuve de plus d’innovation dans la fabrication de ses goûters, s’il veut à nouveau les retrouver dans ses rayons.
« On a du mal à vendre les biscuits BN mais on leur accorde un délai »
Une mauvaise nouvelle vient d’atterrir chez la Biscuiterie Nantaise, dont l’usine est installée à Vertou, près de Nantes. Elle apprend que Carrefour, son principal grossiste, ne veut plus vendre ses biscuits chocolatés. La raison est que BN ne fait plus preuve d’innovation dans la fabrication de ses produits. « On a du mal à vendre les biscuits BN mais on leur accorde un délai. Nous avons besoin de produits performants. On leur demande d’innover. On attend de voir leurs nouveaux produits », a expliqué la direction de l’enseigne de grande distribution.
Carrefour avait même un temps envisagé de ne plus référencer aucun biscuit de la marque. Heureusement, des négociations entre les deux parties en 2018 ont permis de conserver les produits BN dans les rayons du géant de la distribution française.
La production de l’usine décline
Créée à Nantes en 1896 par des négociants locaux, la Biscuiterie Nantaise produit la marque commerciale « Choco BN » depuis des décennies. Pendant longtemps, ses biscuits chocolatés ont été les goûters préférés des enfants. Mais ce n’est plus tout à fait le cas aujourd’hui. L’entreprise connait une baisse de sa production ces dernières années. En 2018, elle a sorti de son usine de Vertou seulement 18 700 tonnes de biscuits. Conséquence de ce ralentissement de la production, la réduction des effectifs. De 420 employés il y a 3 ans, la BN n’a plus de 364 salariés aujourd’hui.
En plus, l’usine vieillit sans que son propriétaire, le géant de l’agroalimentaire turc Yldiz (qui a racheté United Biscuits en 2014 à qui la BN appartenait) n’entreprenne des investissements majeurs.
Brexit oblige ?
Du coup, les salariés sont inquiets pour leurs emplois et pour l’avenir du l’entreprise. Ils se demandent si le propriétaire turc n’a pas l’intention de conduire l’usine à l’arrêt pour délocaliser la production anglaise et française en Roumanie, qui accueille deux usines.
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