Jeudi 27 juin, Google a indiqué qu’il était favorable à une uniformisation de la taxation au niveau mondial. Si cette mesure était adoptée, elle conduirait le géant américain de la tech à payer plus d’impôts à l’étranger et moins aux Etats Unis, son pays d’origine.
« C’est le moment pour une taxe internationale »
A l’instar de Google qui a appelé à une meilleure régulation des Gafa, comme pour faire amende honorable, Google se dit favorable à une taxation sur les services numériques au niveau mondial. C’est un moyen pour le géant américain de la tech d’éviter la prolifération de taxes unilatérales onéreuses et de payer moins d’impôts dans son pays d’origine, les Etats Unis. Karan Bhatia, un haut responsable du géant américain, a assuré dans un blog que « C’est le moment pour une taxe internationale ». Elle renchérit : « Nous soutenons le mouvement pour un nouveau dispositif international et global encadrant la façon dont sont taxées les multinationales ».
Une uniformisation des impôts mettrait fin à des discriminations
Cet impôt mondial permettrait à Google de contribuer convenablement à la fiscalité dans les pays où il tire ses plus gros bénéfices. « L’impôt sur les sociétés est un moyen important pour les entreprises d’apporter leur contribution aux pays et aux communautés dans lesquels elles font des affaires, et nous aimerions voir un environnement fiscal que les gens considèrent raisonnable et approprié », ajoute Karan Bhatia. Ainsi le groupe paierait davantage d’impôts à l’étranger plus qu’aux Etats Unis. A ce jour, son taux d’imposition mondial ressort à 23% en moyenne sur les dix dernières années, principalement aux Etats-Unis, soit en ligne avec les 23,7% des pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). « Nous ne sommes pas les seuls à payer la majeure partie de notre impôt sur les sociétés dans notre pays d’origine », défend Karan Bhatia. Toutefois il estime que sans accord international, « des pays pourraient imposer des taxes unilatérales discriminatoires à des entreprises étrangères dans différents secteurs ».
La France veut taxer davantage Google
En France, où le géant de la tech fait de belles affaires, les sénateurs et députés sont tombés d’accord mercredi, sur un texte de loi commun pour mettre en place une taxe Gafa. Celle-ci vise à taxer davantage les activités numériques qui « créent de la valeur grâce aux internautes français », dont celles de Google.
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