Egalité des chances en Afrique : quelles opportunités pour la Mauritanie ?

Depuis l’élection de Mohamed Ould Ghazouani à la présidence de la République de Mauritanie, un vent nouveau souffle sur ce pays de près de 4,5 millions d’habitants. Le nouveau chef d’Etat veut marquer une rupture franche avec son prédécesseur, qui avait maille à partir avec la démocratie. Mais cela passera nécessairement par un rôle plus actif de la société civile, notamment des organisations indépendantes.

L’une des ONG les plus importantes de ce pays est indubitablement la Fondation pour l’Egalité des chances en Afrique du philanthrope Mohamed Ould Bouamatou. Créée en août 2015 avec l’aide de deux avocats européens spécialisés dans la protection des droits de l’Homme, la Fondation pour l’Egalité des Chances en Afrique est une organisation reconnue d’utilité publique par arrêté royal belge. Cette nouvelle structure a pour objectif de favoriser la consolidation des infrastructures nécessaires au renforcement de l’Etat de droit et de la démocratie en Afrique.

Mohamed Ould Bouamatou, le « George Soros africain »

Dans ce cadre, elle soutient tout projet visant l’instauration d’un Etat de droit, le respect de l’égalité des chances par l’éducation, l’établissement de la justice, l’accès à la santé, à la culture ou encore la transparence de la vie publique. La Fondation pour l’Egalité des Chances en Afrique apporte notamment son aide financière aux organisations non gouvernementales comme Human Right Watch et des associations de lutte pour les libertés telles que la Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF).

Mohamed Ould Bouamatou, comme le « George Soros africain » qu’il est, n’hésite pas à appuyer l’action des leaders politiques partout en Afrique où le besoin se fait sentir. C’est d’ailleurs ce qui lui a valu l’inimitié du régime autocratique de Mohamed Ould Abdel Azziz, qui l’a contraint à l’exil.

Aujourd’hui, l’entrepreneur et philanthrope mauritanien aspire à retrouver le pays natal pour contribuer à sa démocratisation. Le contexte est plus que jamais favorable avec un président prédisposé au changement et une société civile qui reprend du poil de la bête. D’ailleurs, elle a récemment manifesté devant le palais présidentiel pour réclamer le retour des exilés, notamment Mohamed Ould Bouamatou. Il y a encore quelques mois, une telle action était inimaginable.

Une société civile plus forte pour un Etat de droit

Maintenant Ghazouani doit poursuivre sur sa lancée en permettant à tous les fils de la Mauritanie de participer à sa reconstruction sur le socle des libertés individuelles et des droits de l’Homme. La Fondation pour l’Egalité des Chances en Afrique, grâce à son expérience en la matière, peut l’aider à atteindre cet objectif. Contrairement à une vilaine habitude en Afrique, la Mauritanie pourrait montrer que la société civile et les ONG sont une aide à la bonne gouvernance plutôt que des ennemis à abattre à tout prix.

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