L’industrie française des cosmétiques a battu un nouveau record en 2019. La filière a exporté 15,7 milliards d’euros de produits l’an dernier, soit une progression de plus de 9% par rapport à 2018.
Les soins de la peau se portent bien
Les exportations des entreprises françaises de cosmétiques ont affiché un nouveau record en 2019. Leurs ventes ont franchi la barre des 15 milliards d’euros, portées par une croissance de plus de 9 % en un an.
Cette performance de l’industrie française de la beauté s’appuie sur les soins de la peau qui représentent plus de 7,3 milliards d’euros des recettes d’exportation, en progression de plus de 46% sur les cinq dernières années. Très appréciés également, les parfums et eaux de toilette ont vu leurs ventes à l’export atteindre plus de 4,8 milliards d’euros. Une progression de 23% en cinq ans. Quant au maquillage, il n’arrive qu’en troisième position. Mais on notera l’impressionnante progression des exportations de produits de maquillage des lèvres, qui ont bondi de près de 80% en cinq ans, pour atteindre plus de 730 millions d’euros en 2019.
Les exportations vers la Chine de plus en plus importantes
Selon la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) plus de 50 % de la production française va à l’étranger. Elle souligne le bond de 48 % de la part de la Chine, qui passe de la 7e à la 4e place des destinations pour les cosmétiques français derrière l’Allemagne, les États-Unis et Singapour. On note aussi une forte augmentation des exportations vers la Corée du Sud (+26%). Aujourd’hui, un produit cosmétique français sur 5 est vendu en Asie.
Plus 170 nouvelles entreprises cosmétiques créées par an
Grâce à ce record et à un solde commercial de 12,3 milliards d’euros, les cosmétiques s’emparent du titre de deuxième plus grand secteur exportateur français, derrière l’aéronautique, mais devant les vins et spiritueux. La seule activité export de la cosmétique emploie 130.000 personnes en France.
Avec une progression moyenne de 10% par an depuis 2013, les exportations de cosmétiques ont permis à la France de conserver sa place de leader mondial avec une part de marché estimée à 23%.
La FEBEA estime que ce succès de la filière en France repose sur de solides positions à « tous les niveaux de la chaîne de valeur ». La R&D du secteur cosmétiques est ainsi la plus performante de France, avec 3,6 brevets déposés par million d’euros dépensé. « Chaque année, 170 nouvelles entreprises cosmétiques sont créées dans la filière, nourries par l’innovation foisonnante du secteur. Aux côtés de grands groupes mondialement reconnus, notre filière regroupe près de 85% de PME, réparties dans toute la France », a fait savoir Patrick O’Quin, président de la FEBEA.
Les cosmétiques en état de grâce
Cette embellie de l’industrie de la beauté contraste avec le marché intérieur qui poursuit sa contraction (-1,2% en 2019). Aussi, alors que le coronavirus a des conséquences graves sur l’économie mondiale, le marché des cosmétiques reste pour l’instant épargné. Les exportations se poursuivent donc normalement. Les produits n’étant pas périssables, ils peuvent être stockés quelque temps sans problème, si cela s’avère nécessaire.
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