Réseaux : Samsung prévoit le lancement de la 6G dès 2028

Un véhicule autonome hyper-connecté (Photo : Pixabay)

 

Alors que les opérateurs télécoms commencent à déployer péniblement les premiers réseaux de 5G en Chine, aux États-Unis et en Europe, Samsung pense déjà à l’avenir et annonce la 6G dès  2028. Cette technologie devrait permettre des services tels que la réalité étendue réellement immersive, des hologrammes mobiles en haute définition et des répliques virtuelles extrêmement fidèles.

Si la 5G commence à peine à se déployer, avec des réticences de la population ici et là, Samsung n’a pas de temps à perdre. Le géant sud-coréen de la tech envisage déjà de lancer la 6G en 2028, pour une généralisation de cette norme à partir de 2030. Selon le fabricant, il ne lui faudra pas autant de temps, comme c’était le cas pour chaque génération successive de la 2G à la 5G, pour définir et concevoir les normes techniques de la 6G. Les délais nécessaires au développement de normes techniques pour chaque génération consécutive ayant été réduits.

Samsung a publié un livre blanc sur sa vision de la 6G et les grandes transformations que la prochaine génération de réseau mobile induira. En premier lieu – et c’est la moindre des choses – il y aura une nette amélioration des performances. La 6G inclura par exemple un débit de données de pointe de 1 000 Gb/s, soit « 50 fois le débit de données de pointe de la 5G », et prendra en charge dix fois plus d’appareils connectés sur un kilomètre carré. Quant à la latence, elle devrait passer de moins d’une milliseconde à moins de 100 microsecondes.

Une aubaine pour les voitures connectées

Une performance dont profiteront les voitures connectées et plus généralement les appareils se déplaçant à haute vitesse. Le fabricant coréen suggère que les machines équipées de caméras alimentées par la 6G pourront traiter des données avec des résolutions, des angles, des longueurs d’onde et des vitesses que les humains n’imaginent même pas.

Samsung est également convaincu que la 6G permettra aux smartphones dernière génération d’afficher des hologrammes volumétriques réels, nécessitant au moins 580 Gbps pour un écran de 6,7 pouces. Concernant les hologrammes « à taille humaine », ils devraient nécessiter plusieurs térabits par seconde. Totalement autonomes, ils auront des expressions, des mouvements, des conversations dans des centaines de langues.

Une réalité étendue (XR) « véritablement immersive »

En outre, la 6G facilitera la reproduction numérique des personnes, des objets et des lieux. Un moyen d’explorer et de surveiller la réalité dans un monde virtuel, sans contraintes temporelles ou spatiales. Enfin, Samsung estime que la 6G sera indispensable pour permettre une réalité étendue (XR) « véritablement immersive ». Pour rappel, celle-ci mélange les technologies de réalité virtuelle, réalité mixte et réalité augmentée. Bien évidemment, la 5G intégrera l’intelligence artificielle dès les premières phases de conception pour obtenir un maximum d’efficacité avec des capacités prévisionnelles accrues et des capacités à corriger automatiquement les défaillances.

Des recherches à grande échelle dès cette année

« Bien que la commercialisation de la 5G en soit à ses débuts, il n’est jamais trop tôt pour commencer à se préparer pour la 6G », a déclaré le directeur du Centre de recherches avancées de Samsung Research, Sunghyun Choi. Il précise que « les recherches à grande échelle débuteront cette année ».

Samsung n’est pas seul sur le coup. Au début de l’année 2020, NTT Docomo dévoilait aussi ses prévisions sur la 6G. D’après l’opérateur japonais, la 6G permettra aux ordinateurs de prédire l’avenir. Sans surprise, la Chine aussi a déjà créé un groupe de travail sur cette prochaine génération de standards.

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