Stéphane Richard, le patron de l’opérateur Orange, a annoncé mercredi une mutualisation des réseaux 5G entre son groupe et Free. Une possibilité évoquée au début de l’année par le régulateur des télécoms, l’ARCEP.
Au-delà des apparences, Orange et Free sont des partenaires historiques concernant le partage du réseau mobile. Les deux opérateurs ont conclu un contrat d’itinérance, en 2011, permettant aux abonnés Free Mobile pas suffisamment bien couverts de bénéficier, depuis 2012, des réseaux 2G et 3G d’Orange. Reconduit plusieurs fois, ce contrat doit arriver à son terme en décembre 2022.
« La voie est libre »
A l’occasion de l’Université d’été du Très Haut Débit de son groupe, mercredi, Stéphane Richard, le patron de l’opérateur Orange a annoncé un autre partenariat avec Free. Il a indiqué que « la voie est libre » désormais pour une mutualisation des réseaux mobile 5G. Au début de l’année, le régulateur des télécoms, l’ARCEP avait évoqué cette possibilité, ciblant notamment un partage des sites mobiles dans les zones rurales. Comme le précise Le Figaro, il s’agirait d’une initiative semblable à celle en cours entre SFR et Bouygues Telecom, qui vise à garantir le déploiement de la nouvelle génération de téléphonie mobile sur l’ensemble du territoire français. Ces deux groupes avaient déjà scellé des accords sur les technologies 2G, 3G et 4G.
Une mutualisation profitable à chacun
L’opération se présente comme un deal gagnant-gagnant. En effet, Orange offrira à Free une meilleure portée sur le marché de la 5G. Mais le leader français des télécoms réalisera des économies grâce à son partenaire car le coût de déploiement du réseau est trop lourd pour une seule entreprise. Par ailleurs, la mutualisation permettra de déployer plus rapidement la technologie. Ce qui satisferait pleinement l’une des exigences posées par l’ARCEP et le gouvernement lors des enchères.
Toujours en attente du coup d’envoi commercial de la 5G en France
Stéphane Richard a tout de même affirmé que les enchères étaient restées à « des niveaux de prix raisonnables ». Pour 90 MHz, Orange a dépensé 854 millions d’euros sur les 2,786 milliards empochés par l’Etat. SFR a obtenu 80 MHz, Bouygues Telecom 70 MHz et Free Mobile 70 MHz également. L’Autorité des télécoms doit encore attribuer aux groupes l’autorisation d’utiliser les fréquences pour donner véritablement le coup d’envoi commercial de la 5G en France. Ce pourrait se faire d’ici quelques semaines. Pour le moment, les opérateurs peuvent continuer à installer des antennes 5G sur le territoire et effectuer des tests.
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