SFR a lancé vendredi soir ses premières offres commerciales 5G à Nice. La capitale des Alpes-Maritimes est ainsi devenue la première ville française à bénéficier d’une large couverture de la nouvelle génération de réseau.
De 50% de couverture à 100% d’ici fin décembre 2020
Près de deux mois après l’attribution des fréquences aux opérateurs, SFR a lancé ses premières offres commerciales à Nice, faisant de la capitale des Alpes-Maritimes, la première ville française à bénéficier de cette technologie. « Dès à présent, SFR couvre plus de 50 % de la population niçoise en 5G », a annoncé la filiale du groupe Altice vendredi soir. L’opérateur a dévoilé une carte avec des zones déjà activées et d’autres qui le seront « à fin décembre 2020 ». D’après Grégory Rabuel, directeur général de SFR, la 5G va permettre aux habitants de « surfer dix fois plus vite avec un nouveau terminal ». Pour en bénéficier, l’utilisateur devra en effet posséder un smartphone compatible et avoir souscrit un forfait du nouveau réseau.
Après Nice, SFR « continuera, en concertation avec les communes, à déployer la 5G, dont les premières performances aussi bien technologiques qu’environnementales sont exceptionnelles », assure Grégory Rabuel. L’opérateur doit « annoncer prochainement » l’ouverture de nouvelles villes, dont Montpellier, Bordeaux, Nantes, Marseille et Paris. « Nous sommes prêts à couvrir 90% de la population à Paris dans les jours qui arrivent si jamais nous trouvons un accord avec la ville », a précisé le responsable.
Des villes demandent un moratoire
Ce déploiement se fera dans un climat de défiance persistant d’une partie de la population, qui y voit notamment un danger pour l’environnement et la santé. Au début de la pandémie du coronavirus d’ailleurs, des complotistes associaient l’apparition de ce virus au développement de la 5G. Dans ce contexte, la maire (PS) de la capitale, Anne Hidalgo « a décidé d’avoir un conseil de discussion avec les Parisiens, de retarder un peu ce départ. On est en discussions comme avec pleins d’autres communes », a révélé Grégory Rabuel. D’autres villes demandent un moratoire avant de lancer la 5G sur leur territoire. Elles sont généralement administrées par des écologistes ou des politiques de gauche, à l’instar de Lille ou Grenoble.
Un formidable accélérateur de croissance
Le Maire de la ville, Christian Estrosi (LR), lui, ne s’embarrasse pas des théories et autres craintes. Adepte de l’utilisation des nouvelles technologies dans l’espace urbain, il croit que la 5G est un « formidable accélérateur de croissance ». Aussi, elle « va bénéficier à chacun et permettre de favoriser le développement de services innovants tels que la mobilité connectée, la vidéoprotection ou la télémédecine », ajoute l’édile. « J’ai vite compris que les villes qui ne seront pas à l’heure pour la 5G perdront de l’attractivité et de la compétitivité. J’ai six ans devant moi pour prendre dix longueurs d’avance sur des territoires réfractaires à la 5G, au nom d’un dogme rétrograde », insiste l’élu à la tête de la commune depuis 2008.
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