Le contexte s’y prête et l’État le recommande fortement. Pourtant, la pratique du télétravail est en net recul dans les entreprises en France. Une situation causée par un ensemble de facteurs, que le gouvernement entend corriger.
Comment s’assurer de rester un tant soit peu compétitive lorsque l’on est une entreprise en ces temps de restrictions sanitaires dues au coronavirus ? La réponse coule de source : il faut faire recours dans les limites du possible au télétravail. Cette pratique permettant aux salariés de travailler depuis chez eux est revenue au-devant de la scène à l’aune de la crise sanitaire dans de nombreux secteurs d’activités susceptibles d’en user. Sauf en France apparemment. Du moins selon un récent sondage commandé sur la question par la ministre du Travail. Les chiffres témoignent globalement d’un recul progressif au télétravail par des entreprises, au fur et à mesure que les jours passent. De 80% environ en mars lors du premier confinement, la part des télétravailleurs est aujourd’hui passée à 50% dans les banques notamment, un des secteurs d’activités pointés du doigt par les autorités étatiques.
Des raisons multiples à ce manque d’engouement
Le cas des banques est d’autant plus significatif qu’il explique en partie les raisons de ce désintérêt général pour le télétravail. Il met également à nu les errements de l’État sur la question. En effet, les dernières mesures restrictives permettent aux entreprises qui en ont les moyens de faire télétravailler leurs salariés quatre jours de la semaine sur cinq. Mais au même moment, le secteur bancaire est classé parmi les opérateurs d’importance vitale (OIV) par le ministère de l’Économie. Autrement dit, les agences doivent rester ouvertes au cas où d’autres branches viendraient à les solliciter. Il survient dès lors, une dichotomie entre les services de Bruno Le Maire et ceux de son homologue, Elisabeth Borne. Car, comment faire recours au télétravail tout en restant ouvert, surtout pour les banques à faible effectif d’employés ?
L’autre raison de cette désaffection tient à la lassitude des salariés. Nombreux d’entre eux estiment en effet que travailler de chez soi est moins enthousiasmant que l’ambiance des bureaux. D’où la présence en entreprises de plus en plus hausse.
Le gouvernement qui se veut intraitable sur sa gestion de la crise sanitaire multiplie les initiatives pour susciter l’adhésion à la pratique. Les inspecteurs du travail sont chargés de recenser les cas d’enfreinte à la prescription et d’engager dans un premier temps, des concertations. En cas d’échec, Elisabeth Borne promet des sanctions contre les entreprises indélicates.
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