L’homme le plus riche du monde ne gagne pourtant que le salaire annuel d’un cadre supérieur. Cela pourrait sembler intrigant si le milliardaire n’était pas à la tête d’Amazon, une entreprise qui n’en finit plus de voir le cours de ses actions s’envoler.
Cela paraît incroyable, mais c’est pourtant vrai. En tant que PDG d’Amazon, Jeff Bezos ne perçoit que 81.000 dollars annuels de salaire. Une somme bien dérisoire comparée à la fortune colossale du quinquagénaire estimée à plus de 190 milliards de dollars par Bloomberg. Et surtout, un salaire aussi modeste ne saurait expliquer l’étendue d’une telle richesse, la première au monde. Comment le fondateur du leader mondial du e-commerce s’est-il pris pour devenir aussi fortuné ? La réponse tient bien évidemment en un mot en six lettes : Amazon. Mais certainement pas tel que vous vous y attendiez.
27 milliards d’actions vendues
Au-delà du salaire somme toute modeste que lui verse Amazon, Jeff Bezos ne perçoit pas de dividende de son entreprise. Mais il se sert bien de celle-ci pour faire grossir ses avoirs en procédant à la vente de leurs actions. Le journal américain Forbes révèle cette semaine chiffres à l’appui que le milliardaire américain a vendu depuis 1997, année de l’introduction en bourse d’Amazon, 27 milliards d’actions. Des ventes régulières et presque frénétiques puisqu’elles ont lieu tous les ans excepté 2005, 2006, 2007 et 2011.
Sachant que le cours des actions de l’entreprise monte au fil des années, le montant perçu par Bezos s’en trouve très logiquement démultiplié. C’est ainsi que la cession de six millions d’actions seulement en 2016 lui a rapporté 793 millions de dollars, selon Forbes. Une somme 17 fois supérieure aux 46 millions de dollars engrangés 18 ans plus tôt, en 1998. Mais cela est encore bien inférieur aux 10 milliards de dollars encaissés en 2020 pour 4 millions d’actions vendues. Cela témoigne de la bonne santé d’Amazon dont les actions ont flambé de 3000% depuis 12 ans. Aujourd’hui, l’entreprise est valorisée à 1.740 milliards de dollars.
Une participation en baisse
Au fil des années, la participation de Bezos au capital d’Amazon a forcément baissé. Elle s’établit à 10% seulement désormais, contre 42% en 1997. Si la vente des actions est la cause de cette situation, elle n’explique pas tout. La plus grande saignée aura été enregistrée lors de sa séparation en 2019 avec MacKenzie Scott. Le milliardaire américain avait en effet dû céder le quart de sa participation dans Amazon à sa future-ex-femme dans ce qui représente encore aujourd’hui, le divorce le plus coûteux de l’histoire.
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