Le patron de Tesla et de SpaceX exige que ses employés retournent au bureau, au risque d’être viré. C’est l’illustration d’un bourreau du travail manifestement peu convaincu de la productivité à distance alors que le contexte sanitaire le recommande.
À l’heure de l’expansion des pratiques de travail axées sur le numérique à travers le monde, certains semblent manifestement toujours préférer l’ancien monde. C’est le cas d’Elon Musk, entrepreneur américain d’origine sud-africaine et accessoirement homme le plus riche de la planète.
Le dirigeant du constructeur d’automobile électrique Tesla, et de la société d’exploration spatiale SpaceX, a exclu l’option du télétravail dans ses entreprises. « Ceux d’entre vous souhaitant faire du télétravail doivent être au bureau durant 40 heures par semaine minimum », a-t-il notamment écrit dans deux notes internes aux employés dévoilées sur Twitter la semaine écoulée.
Fou de travail
Le document daté du 31 mai dont Musk ne nie pas l’authenticité, ajoute que les réfractaires devront dire adieu à leur emploi. Il met également un point d’orgue à la présence au poste des agents disposant d’une grande responsabilité. « C’est pourquoi j’ai passé autant de temps à l’usine afin que les gens puissent me voir travailler à leurs côtés. Sans cela, SpaceX aurait fait faillite il y a longtemps », peut-on notamment y lire.
Loin de nourrir l’ego d’un chef en mal de sensation, cette dernière phrase est bien caractéristique du personnage Elon Musk. Le milliardaire de 50 ans a en effet bâti son empire à force d’ardeur et de détermination au travail. Tesla qui a longtemps frôlé la faillite doit sa réussite au caractère opiniâtre de son fondateur toujours disposer à passer de longues heures au travail. Ce dernier continuerait d’ailleurs de rester dans les usines jusqu’à des heures indues, à en croire les lignes de nombreux portraits disponibles sur la « success story » de cet entrepreneur intriguant.
Directive peu commune
Cette directive de Musk aux employés illustre aussi le côté atypique de son auteur, habitué à marcher hors des sentiers battus. Elle intervient en effet dans un contexte de prudence de la part de plusieurs firmes technologiques sur la démarche à adopter avec les travailleurs face à une pandémie du Covid certes en recul, mais toujours présente.
Apple, Airbnb et Twitter que Musk envisage par ailleurs de racheter ont ainsi remis à plus tard le retour au bureau de leurs employés. Mais le patron de Tesla lui ne fait jamais les choses comme les autres.
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