Le site d’information entend racheter les 10 millions de dollars de participation du désormais tristement célèbre ex-patron de la plateforme d’échange de cryptomonnaies FTX. Une des dernières tentatives d’une entreprise destinées à prendre autant que faire se peut ses distances avec ce personnage en disgrâce.
Que les temps changent. Il y a moins de quatre mois, Sam Bankman-Fried (SBF) et Semafor célébraient leur partenariat. Aujourd’hui, l’un entend tout mettre en œuvre pour se distancer de l’autre. Ce dernier étant SBF, devenu depuis peu un personnage honni.
Le fondateur de la plateforme d’échange de cryptomonnaies FTX désormais accusé de fraudes et d’association de malfaiteurs entre autres avec des préjudices estimés à au moins huit milliards de dollars, est devenu infréquentable. Il a mauvaise presse et il faut donc s’en écarter.
Enveloppe de 10 milliards de dollars
C’est ce que compte entreprendre Semafor. La start-up de presse créée en octobre a fait savoir qu’elle comptait rendre les 10 millions de dollars investis pour son développement par SBF à travers le rachat de cette prise de participation.
« Nous prévoyons de racheter la participation de Sam Bankman-Fried dans Semafor et de placer l’argent sur un compte séparé jusqu’à ce que les autorités compétentes donnent des indications sur l’endroit où l’argent doit être restitué« , indiqué Justin Smith, co-fondateur et directeur général du groupe de presse dans une déclaration citée par le New York Times (NYT), mercredi 18 janvier.
Cette annonce marque un revirement de la part de Semafor. L’entreprise avait en effet rechigné plus tôt à agir en conséquence alors que les révélations s’enchaînaient sur Sam Bankman-Fried, l’ex-golden boy du secteur des cryptoactifs devenu escroc.
Appel du pied
Justin Smith avait en l’occurrence indiqué que le groupe médiatique attendait des conseils judiciaires avant de se prononcer sur la conduite à tenir. De quoi s’attirer les foudres du public. Celui-ci aura-t-il finalement eu gain de cause ? Rien n’est moins sûr.
Il serait néanmoins de penser que Semafor a finalement décidé de rendre l’argent pour des questions d’image. D’autant que la start-up cherche activement à lever des fonds sur le marché, selon le NYT.
De nombreux anciens partenaires d’affaires prennent en tout cas, non sans mal, leur distance avec SBF, FTX ou toute autre entité reliée l’homme. L’ex-VIP du milieu de la tech en liberté sous caution en attendant son procès aux États-Unis, aura investi dans plus 500 entreprises à raison de cinq milliards de dollars, à en croire le Financial Times.
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