De Beers devrait porter l’offre de diamants jusqu’en 2030

Photo de Artyom Korshunov sur Unsplash

D’après Paul Zimnisky, un analyste et expert américain de l’industrie du diamant, l’offre de diamants naturels pour le reste de la décennie en cours devrait être soutenue par quelques mines de classe mondiale. Parmi lesquelles Jwaneng Orapa et Venetia, des exploitations appartenant au géant du secteur De Beers.

L’offre mondiale de diamants naturels devrait continuer à diminuer jusqu’à la fin de la décennie. C’est qu’affirme Paul Zimnisky, un analyste américain de l’industrie du diamant. Selon cet expert du secteur minier, la production annuelle devrait s’établir entre 115 et 125 millions de carats jusqu’à 2030. Ce qui représente une baisse de plus de 20 % par rapport à 2017.

De Beers, en leader du marché

De l’avis de Paul Zimnisky, cette réduction de l’offre mondiale sera due à l’épuisement des gisements et à la fermeture des anciennes mines. Cependant, affirme l’analyste, il existe encore plusieurs mines de classe mondiale qui contribueront de manière significative à l’approvisionnement mondial. Elles appartiennent principalement à De Beers, leader de la distribution de diamants bruts depuis la pluie de sanctions américaines qui s’est abattu sur le géant russe Alrosa, jusqu’alors numéro Un du secteur.

Deux fermetures au Canada cette année

De Beers a annoncé en mars la fermeture complète de ses mines canadiennes Victor et Snap Lake d’ici la fin de 2023, quatre ans après avoir entamé le processus. Ces exploitations avaient ouvert seulement en 2008. Le groupe a dû les fermer faute de rentabilité, dit-on. Après leur fermeture, il prévoit de nettoyer ces zones et de les révégétaliser. Le Canada est l’un des quatre pays où opère la filiale d’Anglo American après le Botswana, la Namibie et l’Afrique du Sud. Elle y possède d’autres mines comme Gahcho Kué ouvert depuis 2016 dans les Territoires du Nord-Ouest.

Jwaneng et Orapa, deux mines de classe mondiale

Au Botswana, qui produit 70% de ses diamants bruts, De Beers exploite la mine Jwaneng, un joyau de l’industrie minière. Ce site doit rester en production jusqu’au moins au milieu de la prochaine décennie. Même horizon pour Orapa, une autre mine clé du groupe gérée par Debswana, une co-entreprise à 50-50 avec le gouvernement botswanais. Paul Zimnisky pense que Jwaneng et Orapa devraient contribuer à environ 20 % de l’offre mondiale de diamants naturels en volume et jusqu’à 25 % en valeur. Et cela malgré les velléités de Gaborone d’obtenir un meilleur pourcentage des ventes.

Venetia, un site important pour le groupe

La mine Venetia en Afrique du Sud devrait également contribuer énormément à l’offre mondiale pendant cette décennie. De Beers est en train de la transformer en mine souterraine pour prolonger sa durée de vie jusqu’en 2047 au moins. Cette extension lui coûtera environ 10 milliards de rands sud-africains Elle doit traiter 130 millions de tonnes de minerai supplémentaires pour 96 millions de carats de diamants. Venetia est l’exploitation phare du groupe De Beers en Afrique du Sud, avec une production d’environ 4 millions de carats par an. En outre, les opérations maritimes en Namibie (5% de la production du groupe) devraient continuer de renforcer le poids du groupe.

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