En France, les influenceurs ont le blues

L’activité consistant à promouvoir des produits de marque contre rémunération ne nourrit plus son homme dans l’Hexagone depuis la mise au jour fin 2022 par l’artiste Booba, de certaines pratiques illicites répandues dans le milieu.

Les partenariats rémunérés à grands frais semblent désormais faire partie du passé pour les influenceurs vivant en France. C’est en tout cas ce que laissent entendre depuis quelque temps plusieurs de ces agents devenus ces dernières années, des éléments essentiels du marketing numérique.

Ils sont en effet d’un apport important pour les marques notamment, à travers leur audience sur internet, dont les réseaux sociaux. D’où leur rémunération pouvant avoisiner plusieurs milliers d’euros par publication promue, pour les plus célèbres.

Cela leur confère de fait, un train de vie onéreux. Tel n’est malheureusement plus le cas, à en croire des témoignages successifs.

À la diète

« C’est un gros déclin. Avant, j’avais trois posts par jour, maintenant j’en ai un tous les deux jours. Et encore », fait ainsi l’influenceuse Julia Paredes, connue pour ses apparitions dans l’émission de téléréalité « Mamans & Célèbres » entre autres, dimanche 2 juillet dernier dans un passage sur la chaîne YouTube du blogueur Jeremstar.

Quelques jours plus tôt, sa consœur Sarah Fraisou, passée par l’émission « Les Princes de l’amour » faisait le même constat malheureux dans les colonnes du Parisien. Avec ajoute-t-elle, des revenus en chute « de moitié ».

« Il y a des mois je gagnais 35 000 euros, 35 000 à 40 000 euros. Après les polémiques, maintenant, on est à des 5 000 », déclare Julia Paredes, citée par Le Parisien. En cause, la reconfiguration en cours dans le secteur des influenceurs suite à « l’affaire Booba ».

Avenir sombre

L’artiste français connu pour sa propension aux clashs est depuis fin 2022 au centre d’une véritable campagne de dénonciation des influenceurs adeptes des pratiques trompeuses et autres escroqueries visant le public après de nombreuses plaintes de ce dernier.

Depuis, c’est le sauve-qui-peut dans le rang de ceux que le rappeur surnommé B2Oba a persiflés en « influvoleurs ». « Booba nous a tués », reconnaît d’ailleurs Julia Paredes. Cette polémique impliquant l’artiste a par ailleurs contribué à attirer l’attention des autorités françaises sur le besoin de réglementation dans le milieu.

Le ministère de l’Économie a donc mis en place un certain nombre de règles à suivre, au risque d’être sanctionné. C’est dire que les influenceurs ne sont pas au bout de leur peine.

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