Face aux coupures intempestives d’électricité au Mali, Aliou Diallo met à nouveau sur la table son plan Marshall. Cet ambitieux programme social vise notamment à donner au pays son indépendance énergétique par le développement massif des énergies renouvelables.
Les gouvernements se succèdent, mais le problème persiste. Depuis plusieurs années, le Mali est confronté à des délestages récurrents qui plombent l’économie déjà mal en point. Ces derniers mois, la situation s’est dégradée considérablement avec des coupures presque quotidiennes. Pour résoudre cette crise énergétique, le gouvernement s’emploie à sécuriser l’approvisionnement en gasoil, carburant destiné aux centrales thermiques.
Un plan Marshall pour la souveraineté énergétique du Mali
Aliou Diallo, président d’honneur du parti ADP-Maliba, pense qu’il ne faut pas se contenter de solutions d’urgence car le problème refera forcément surface. Il conseille de changer de politique énergétique. Mais comment ? L’homme d’affaires a déjà préparé un plan « Marshall » en ce sens. Ce programme potentiellement financé à hauteur de 10 mille milliards de Francs CFA vise la souveraineté énergétique du Mali, mais également économique, industrielle, politique, sécuritaire, technologique… Bref un plan de souveraineté totale du pays.
Parier sur l’éolien et le solaire
Concocté dans le cadre de la prochaine présidentielle, dont Aliou Diallo était le favori en 2022, cet ambitieux programme prévoit de développer davantage l’hydroélectrique. Au Mali, le potentiel de cette ressource est estimé à 1150 mégawatts. On rappelle d’ailleurs que c’est cette ressource qui permet à la Côte d’Ivoire de s’auto-suffire en électricité et de vendre son excédent aux pays voisins. Le milliardaire malien pense cependant que cela ne suffira pas. Il recommande donc d’inclure l’éolien et le solaire dans le mix énergétique du pays.
De grands espaces, un fort ensoleillement et des vents puissants
Selon Aliou Diallo, le Mali a tous les atouts pour devenir un grand producteur d’énergies éolienne et solaire. En effet, le territoire profite d’un fort ensoleillement tout au long de l’année. Il est également traversé d’est en ouest par de puissants vents. Sans oublier qu’il possède de grands espaces plats et ouverts, en particulier dans le Sahel. Par conséquent, le gouvernement pourrait construire de vastes fermes de panneaux photovoltaïques et d’éoliennes afin de produire de l’électricité en grande quantité et à moindre coût.
Aliou Diallo, pionnier mondial de l’exploitation de l’hydrogène naturel
Par ailleurs, Aliou Diallo mise sur l’hydrogène vert et surtout l’hydrogène naturel, présenté comme le candidat parfait pour la transition énergétique. Dans les années 2000, le philanthrope malien a créé une société, Hydroma Inc., pour l’exploitation de cette ressource totalement propre. Aujourd’hui cette compagnie est pionnière mondiale de la transformation d’hydrogène naturel en électricité verte. Elle serait même la seule à réaliser cette prouesse. Une fierté donc pour le Mali. Depuis 10 ans, à titre d’expérimentation, Hydroma Inc. alimente en électricité verte le village de Bourakébougou, situé à quelques kilomètres de Bamako.
L’industrialisation du Mali nécessite plus d’électricité
Face au succès de cette exploitation à petite échelle, Aliou Diallo a décidé de lancer une production industrielle. Objectif : permettre au Mali d’être autosuffisant en électrique et devenir un leader mondial des énergies renouvelables. L’ex député de Kayes croit en sa vision électrique qui serait « totalement réalisable ». Il appelle ses compatriotes à se battre pour la concrétiser. « Atteindre la souveraineté énergétique est vital pour assurer un développement durable à notre pays », explique-t-il.
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