La stretchflation, nouvelle parade des industriels pour cacher les hausses de prix

Photo de THE ORGANIC CRAVE Ⓡ sur Unsplash

Après la shrinkflation et la cheapflation, pratiques commerciales encadrées depuis début mai, les industriels ont inventé la stretchflation. Cette méthode consiste à augmenter la quantité d’un produit, tout en appliquant une hausse exagérée sur le prix. Le gouvernement pourrait à nouveau sévir pour protéger les consommateurs.

Pour supporter les effets de l’inflation, les industriels avaient eu recours à deux pratiques commerciales trompeuses. A savoir la « cheapflation » et la « shrinkflation ». La première pratique consiste à modifier la recette d’un produit, en remplaçant des ingrédients par des substituts moins chers ou de moindre qualité, sans baisser le prix. La seconde repose sur une réduction du poids ou de la quantité d’un produit, tout en maintenant le tarif, voire en l’augmentant.

Un décret encadre désormais la « cheapflation » et la « shrinkflation »

Interpellé par des associations de consommateur, le gouvernement a pris début mai un décret pour mettre fin à ces méthodes. À partir du 1ᵉʳ juillet, les fabricants devront impérativement afficher la mention « la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au a augmenté de…% ou… euro ». L’inscription devra rester dans les rayons durant deux mois au moins avant décrochage. Cette exigence met les fabricants agroalimentaires dans l’embarras.

La « stretchflation », la nouvelle combine des industriels

Mais, aussitôt la cheapflation » et la « shrinkflation » épinglées, voici les industries qui trouvent déjà une nouvelle parade pour camoufler la hausse des prix. C’est le journaliste spécialiste de la grande distribution Olivier Dauvers qui met à jour cette nouvelle combine. Elle est baptisée « stretchflation ». Cette pratique consiste à augmenter le grammage d’un produit, tout en augmentant démesurément son prix de vente. Un consommateur qui ne prête pas attention peut facilement se faire berner par cette astuce.

La « stretchflation » passe inaperçue

En effet, le client croit qu’il est seulement question de quelques centimes d’euros de plus, pour un meilleure grammage. Sauf que la différence est plus importante qu’elle n’y paraît. Par exemple, les « Original Bun’s » de McCain de 400 g passent à 460g, tandis que leur prix passe de 2,93 € à 3,99 € chez Intermarché. Pour ce cas, la quantité a augmenté de 15 % et le prix de 35 % ! C’est beaucoup et c’est encore pire au kilo. En effet, le prix au kilo de ces pains fourrés surgelés ont progressé de 7,33 €/kg à 8,67 €/kg, soit 1,34 euros en plus.

Toujours se référer au prix au kilo pour repérer la tricherie

Par conséquent, pour se rendre compte de la manœuvre des industriels, il faut se référer au prix au kilo. Et cela, que ce soit pour la cheapflation, la shrinkflation et désormais la stretchflation. Heureusement, ce prix au kilo est obligatoirement mentionné sur l’étiquette dans les rayons. Et les fabricants ne peuvent pas tricher sur cette mention. Cette vérification permet d’ailleurs de dénicher les fausses promotions et les fausses offres « économique » ou « familial », en réalité plus chères que le format simple.

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