Marchés de Noël : la face cachée du commerce festif

Alors que des millions de Français déambulent dans les allées des marchés de Noël, une récente enquête menée à Paris révèle l’ampleur des pratiques trompeuses en vogue dans ces lieux de commerce.

À quelques jours du 25 décembre, le marché de Noël bat son plein un peu partout sur le territoire français en prévision de la célébration du jour de la nativité du Christ, notamment par la communauté chrétienne à travers le monde.

À la fois un moteur économique et social pour ses différents acteurs (commerçants, acheteurs et municipalités), cette attraction saisonnière est ancrée dans les habitudes au fil des années, devenant un lieu de partage de quelque chose de plus abstrait que les biens ou l’espèce sonnante et trébuchante.

L’atmosphère particulière qui s’en dégage, ses illuminations et ses décorations traditionnelles, contribue à créer ce que les sociologues appellent un « temps social » – c’est-à-dire une construction culturelle qui rythme la vie collective – particulier, marquant la période des fêtes.

Hélas, le désir du gain à tout prix nourrit par certains, tend à pervertir ce lieu, faisant de plus en plus se confondre le vrai et le faux, l’authentique et le superficiel, comme en témoigne un reportage réalisé il y a quelques jours aux Tuileries, dans la capitale, par le site d’information RMC.

Des artisans de façade, des marges indécentes

L’exemple le plus flagrant concerne le traditionnel vin chaud, autour duquel tout est orchestré pour faire croire à un breuvage fait maison.

D’autant que les vendeurs accréditent volontiers cela. Jusqu’à la découverte du pot-aux-roses : des cubis industriels contenant un vin déjà épicé et prêt à l’emploi, cachés derrière les stands.

Acheté à 20 euros par volume de 10 litres d’après RMC, le faux vin chaud fait maison se revend pourtant à 10 euros par verre de 50 cl. Une marge qui en dit long sur le degré de cupidité de certains.

Le marché de Noël rime avec créations artisanales, à l’instar de ces « bijoux de grand-mère » que l’on adorerait détenir chez soi dans son coffre dédié. Sauf qu’ici aux Tuileries, le qualificatif d’artisanal peut très vite dissimuler des produits importés en réalité de Chine.

Des pratiques commerciales qui défient la transparence

L’enquête de RMC révèle une sophistication croissante dans les techniques de dissimulation. Notamment sur les étiquettes où l’utilisation de l’acronyme « PRC » (People’s Republic of China) plutôt que la mention plus explicite « Made in China » est privilégiée dans le but de semer la confusion.

De même, les mentions « designed in France » ou « créé en France » sont utilisées pour masquer l’origine réelle des produits, fabriqués à des milliers de kilomètres de l’Hexagone.

Face à de telles pratiques, RMC émet quelques conseils à l’endroit du public, dont le fait de privilégier les produits labellisés (AOP, AOC, IGP pour l’alimentation, logo des chambres de métiers et de l’artisanat pour l’artisanat).

« N’hésitez pas à poser des questions à l’artisan: si ses réponses sont évasives, fuyez », ajoute le site internet.

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