En France, la fin des frais sur les virements express

Les virements instantanés sont désormais aussi accessibles que les virements classiques, grâce à un règlement européen qui favorise leur gratuité.

Le 9 janvier 2025 marque la fin d’une contrainte fondamentale pour le choix du virement éclair en France : celle relative aux frais. En effet, cette date signe l’entrée en vigueur du règlement européen sur les paiements instantanés.

Cette nouvelle norme impose aux prestataires de services de paiement de l’Union d’appliquer les mêmes conditionnalités en termes de frais aussi bien pour les virements ordinaires que pour ceux dits instantanés.

Ceux-ci permettent comme leur nom l’indique, un transfert d’argent quasi immédiat (en dix secondes généralement) entre deux comptes bancaires, peu importe l’heure ou le jour. Ce système fonctionne 24h/24, 7j/7, y compris les week-ends et jours fériés.

Une instantanéité rendue possible grâce au traitement individuel et immédiat de chaque virement, contrairement à l’approche par lot du virement classique. De quoi répondre aux besoins sans cesse grandissants d’une société où l’immédiateté dans les transactions financières semble s’ériger en règle d’or.

L’instantané bientôt la norme ?

Reste que certains préféraient jusqu’ici pourtant l’éviter à cause de l’euro généralement facturé pour ce service par la plupart des banques traditionnelles, à l’exception de La Banque postale et la majorité des banques en ligne. Ces acteurs ayant fait en 2024, le choix de la gratuité.

Sur la même période, pas moins de 40% des établissements bancaires ont ainsi facturé les virements instantanés inférieurs à 300 euros, selon Anna Meylacq, porte-parole du comparateur Panorabanques, cité par Le Monde. Elle estime cette proportion à plus de 60% pour les montants supérieurs.

La nouvelle réglementation promet toutefois de changer la donne et ainsi rendre le virement rapide, qui ne représentait que 6,4% des virements en 2023 (contre 3,8% en 2022) selon l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement, désormais plus attrayant.

De quoi en faire bientôt la norme ? « Certains souhaitent programmer une opération pour une date précise, en fonction de l’évolution prévue du solde de leur compte », explique au Monde Yves Tyrode, directeur général de BPCE Digital & Payments, à propos des atouts du virement classique.

De nouveaux défis en perspective

À l’en croire, ce type de virement ne devrait pas disparaître. D’autant que les banques physiques maintiennent des frais dissuasifs pour les opérations en agence pour les virements instantanés. Des frais pouvant atteindre huit euros chez certains établissements, d’après Le Monde.

Quoi qu’il en soit, les banques sont appelées à repenser leurs protocoles de protection dans le cadre de ces virements, particulièrement pour l’ajout de nouveaux bénéficiaires. Si certaines comme BoursoBank proposent déjà l’ajout immédiat grâce à des systèmes de contrôle sophistiqués, d’autres maintiennent un délai de sécurité pouvant aller jusqu’à 48 heures, indique Le Monde.

Le règlement européen impose également la vérification systématique de la concordance entre le nom du destinataire et son IBAN par les banques à partir d’octobre prochain. Les établissements devront aussi permettre aux clients de définir leurs propres plafonds de virement, une liberté qui nécessite des garde-fous supplémentaires.

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