
L’instance dirigeante du football mondial se voit contrainte de réduire drastiquement, une nouvelle fois, les prix des billets pour le match d’ouverture de la compétition qui débute dans quelques jours, espérant ainsi éviter le spectacle d’un stade clairsemé.
« Je ne pense pas que les joueurs et les entraîneurs aient vraiment envie d’y être ». Le sentiment exprimé le mois dernier par l’ancien international anglais Jamie Carragher à propos de la nouvelle Coupe du monde des clubs de la FIFA se retrouve-t-il également chez les supporters ?
La question mérite d’être posée alors que la compétition remaniée à 32 équipes peine à attirer les foules. Selon des sources proches du dossier consultées par le site d’information The Athletic, des dizaines de milliers de places demeurent invendues pour le match d’ouverture prévu le samedi 14 juin prochain au Hard Rock Stadium de Miami Gardens, en Floride.
Dans un stade de 65 326 places, cette situation risque d’offrir le spectacle peu reluisant de gradins clairsemés lors de ce qui devait constituer le grand lancement médiatique d’un tournoi pour lequel le président de la FIFA Gianni Infantino s’est personnellement investi, sillonnant médias traditionnels et plateaux d’influenceurs.
Une chute libre des prix révélatrice
L’embarras serait d’autant plus grand que le club américain de l’Inter Miami, engagé dans le match d’ouverture contre les Égyptiens d’Al Ahly, a été sélectionné pour la compétition en dernier recours en raison de l’attrait potentiel représenté par sa star Lionel Messi.
La FIFA tente donc d’anticiper une telle situation. Les billets pour le match Inter Miami-Al Ahly étaient ainsi proposés mardi 3 juin à seulement 55 dollars sur Ticketmaster, soit la moitié de leur prix de mai dernier.
Cette chute est d’autant plus spectaculaire que ces mêmes places étaient commercialisées à 230 dollars en janvier et jusqu’à 349 dollars après le tirage au sort de décembre.
Avec la stratégie de tarification dynamique censée s’adapter à la demande adoptée par l’organisation, certaines rencontres atteignent des niveaux de bradage impressionnants, comme le match River Plate contre Urawa Red Diamonds à Seattle, désormais proposé à partir de 24 dollars.
Un pari risqué sur un marché sceptique
Quant à la rencontre opposant le Paris Saint-Germain à Botafogo au Rose Bowl de Pasadena, les prix d’accès au stade démarrent à 33 dollars. Ainsi, seules quelques affiches tirent leur épingle du jeu.
Les matches du Real Madrid maintiennent des tarifs élevés, avec des places à partir de 132 dollars contre Pachuca, 310 dollars face à Al Hilal, et 253 dollars contre Salzburg. Cette situation soulève des questions fondamentales sur la stratégie de la FIFA.
Certains observateurs s’interrogent d’après The Athletic, sur la pertinence d’avoir maintenu l’Inter Miami dans son marché domestique, où les supporters sont habitués aux tarifs plus accessibles du Chase Stadium, leur enceinte habituelle.
« Quand je vois certains stades aux États-Unis se remplir lors de matchs amicaux, alors je ne m’inquiète pas du tout de remplir un stade quand les équipes viennent jouer une Coupe du monde« , assurait pourtant Gianni Infantino pas plus tard qu’en avril dernier.
Laissez un commentaire