Enfin une bonne nouvelle pour les 281 salariés de l’aciérie Ascoval à Saint-Saulve dans le Nord. L’offre d’un éventuel repreneur belge a été jugé solide par le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, à l’issu d’une réunion entre lui-même, les représentants des salariés et des experts économiques.
Hier en amont de la réunion d’aujourd’hui, on pouvait lire dans les Echos : « Le gouvernement a finalement demandé à Altifort (…) de revoir sa copie et de présenter un plan écartant toute participation de Vallourec ». Dans sa première version, l’offre belge impliquait que le sidérurgiste français Vallourec, actionnaire majoritaire et principal client d’Ascoval, maintienne au moins 18 mois ses commandes à leurs niveaux actuels. Vallourec a rejeté cette offre expliquant selon un fonctionnaire de Bercy : « Ce schéma ne fonctionne plus. Il conduirait à affaiblir Vallourec, qui a perdu 300 millions d’euros au premier semestre et reste sous forte pression concurrentielle au deuxième semestre ».
Le député du Nord, Fabien Roussel (Parti Communiste Français), avait précédemment qualifié cette réunion de décisive. Il avait prédit que l’Etat s’y investirai plus fortement qu’à son habitude car dans moins de quinze jours le président Macron doit aller dans le Nord y faire une intervention sur l’importance de l’industrie. Un discours qui, selon le député communiste, ne peut pas se tenir « un jour d’enterrement ».
A l’issu de la réunion d’aujourd’hui, le ministre de l’économie a déclaré : « Nous avons quatre semaines pour confirmer le carnet de commandes, consolider le plan de financement, convaincre les banques de participer ». Le représentant de l’intersyndicale paraissait très prudent à ce propos : « C’est un nouveau sursis. On repart à zéro, cela va être très long pour les salariés ».
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