C’est ce qui ressortirai des propos du ministre l’éducation nationale, Monsieur Blanquer. Il a rapidement dû affronter une levée de bouclier de l’opposition de gauche mais aussi de sa propre majorité. Il souhaite mettre en place des abattements d’allocations familiales en cas de violence de l’enfant dans les lieux d’enseignement.
Selon le ministre, il faudrait « savoir faire la différence entre une famille dépassée par les événements (…) et des cas où des parents ont été complices d’une évolution violente des enfants ». « Ça existe, il faut le savoir et il est normal d’en tirer des conséquences. Mais de quelles façons ? C’est encore trop tôt pour le dire et c’est à la fin du mois que nous présenterons les mesures », a souligné le ministre, confirmant en partie une information du Parisien qui affirme que la sanction pourrait passer par les allocations familiales.
Chose inédite depuis juin 2017, une partie des députés marcheurs se sont d’ores et déjà prononcés contre le gouvernement et ont affirmé refuser suivre de telles consignes de vote. Le vice-président de l’Assemblée nationale, Hugues Renson, a évoqué une « vieille lubie prétendument destinée à responsabiliser les familles » et qui n’a « jamais apporté la preuve de son efficacité ». « Ne détournons pas les allocations familiales de leur objectif », a déclaré sur twitter sa collègue Yaël Braun-Pivet, présidente de l’influente Commission des Lois.
« Comment imaginer une seconde qu’une famille dépassée par un adolescent violent pourra mieux y faire face une fois privée de ces allocations? », s’étonne le député Aurélien Taché, alors que sa collègue Paula Forteza évoque une mesure « inefficace et stigmatisante ».
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