Miel : Un décret bientôt publié pour obliger les producteurs à afficher la provenance et la composition de leur miel

Un pot de miel

 

Le gouvernement va publier un décret pour obliger les producteurs à afficher la provenance de leur miel et la composition exacte de leurs pots. Cette mesure devrait permettre aux consommateurs de savoir s’il s’agit de mélange ou de miel 100% français.

La transparence sera bientôt de rigueur dans la production et la vente de miel en France. En effet, le gouvernement va publier un décret obligeant les producteurs de miel à afficher la provenance de tous les miels présents dans leurs pots, ainsi que la composition de ces derniers. Jusqu’à présent, certains pots étaient faussement étiquetés « made in France », ou flanquées d’une inscription vague comme « miels originaires de l’Union européenne » ou « miels non-originaires de l’Union européenne », ou encore « miels originaires et non-originaires de l’Union européenne ».

Chaque pays apparaîtra dans l’ordre de son importance dans le mélange

Dorénavant, leurs étiquettes devront être plus précises, comme le demandaient les apiculteurs français depuis des mois, pour bien différencier le « vrai » miel produit dans l’Hexagone de ces succédanés. Dans un communiqué commun, les ministères de l’Économie et de l’Agriculture ont expliqué que le décret va obliger les fabricants de miel à « renforcer l’information des consommateurs sur l’origine des miels issus de mélanges et conditionnés en France ». Par conséquent, lorsque le décret sera paru, « les mélanges de miels commercialisés en France devront préciser sur leur étiquette la liste exhaustive des pays d’origine des miels les composant », précise le communiqué. Chaque pays devra apparaître dans l’ordre de son importance dans le mélange. « Les pays dont sont originaires plus de 20% des miels du mélange seront mis en évidence », en gras.

Des cas de supercherie enregistrés

Cette transparence est d’autant plus nécessaire que les producteurs ne jouent pas toujours franc-jeu. Ces deux dernières années, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, a épinglé des producteurs après de multiples contrôles. Dans un cas sur trois, elle a recensé des anomalies, comme l’absence de mention de l’origine du miel ou de sa date de péremption. La DGCCRF a aussi trouvé des miels estampillés « France » alors que les pollens venaient de Chine ou d’Italie. Il a été aussi recensé plusieurs cas d’ajout de sirop de sucre au miel. Sur 300 établissements contrôlés, 23 cas ont donné lieu à des procès-verbaux transmis à la justice pour des fraudes sérieuses.

La mention du pourcentage demandée par les apiculteurs

Si les apiculteurs français saluent le décret à venir, ils regrettent quand même que le gouvernement ne soit pas allé plus loin. Ils auraient aimé par exemple que le ministère de l’Agriculture impose de mentionner le pourcentage en fonction de l’origine du miel. Car 20% de miel italien et 80% de miel chinois seront tous en gras, alors que l’un est plus important que l’autre dans le mélange.

Le gouvernement attend le feu vert de Bruxelles pour publier son décret. Ce sera une simple formalité puisque tous les pays exigent cette mesure. La nouvelle règle devrait donc entrer en vigueur en janvier 2020.

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