L’indice de confiance des ménages en France a rebondi en juin, dans le contexte de la poursuite du déconfinement, a indiqué vendredi l’Insee. Il a gagné 4 points, à 97, mais reste en dessous de sa moyenne de longue période (100).
D’après les données publiées par l’Insee, le vendredi 26 juin, la confiance des ménages a rebondi davantage que prévu en juin. L’indicateur qui la synthétise a gagné 4 points, à 97, mais reste en dessous de sa moyenne de longue période (100). Il dépasse ainsi les prévisions des économistes interrogés par Reuters, qui l’attendaient en moyenne à 95. Cette progression reste limitée par rapport à la chute de 20 points enregistrée entre mars et mai au plus fort de la crise sanitaire du nouveau coronavirus.
La hausse a été alimentée par une forte progression de l’opinion des ménages sur l’évolution attendue du niveau de vie général en France, après son plongeon à un creux sans précédent en avril. La proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants augmente nettement (+31 points) et rejoint sa moyenne de longue période après cinq mois consécutifs de baisse. Le solde d’opinion des ménages relatif à leur situation financière future augmente aussi notablement (+ 12 points). Il demeure légèrement inférieur à sa moyenne.
Il devient opportun d’épargner
Le rebond vient également d’une amélioration marquée de l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne, qui augmente de 9 points. Concernant le niveau de vie futur en France, le solde d’opinion des ménages rebondit très nettement (+17 points). Cependant, il reste en dessous de sa moyenne de longue période. Il avait perdu 34 points en avril.
Les craintes des ménages au sujet de l’évolution du chômage ont en revanche légèrement augmenté pour s’établir à un plus haut de sept ans. Son solde a gagné 2 points pour atteindre le niveau du pic de juin 2013, sans rejoindre le niveau historique du printemps 2009.
Un élément-clé pour la reprise
Le moral des ménages est un indicateur scruté par les économistes et le gouvernement. Il constitue un élément important pour évaluer le niveau à venir de la consommation, principal moteur de la croissance économique et élément-clé pour la reprise. L’économie française, la deuxième de la zone euro, devrait se contracter de 11 % cette année. Ce qui pourrait menacer jusqu’à 800 000 emplois dans les prochains mois, selon les prévisions du gouvernement.
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