Etats-Unis : un suspect arrêté après l’interception d’une enveloppe empoisonnée destinée à Trump

Une enveloppe kaki ouverte et posée sur une table.

 

Une enveloppe contenant de la ricine, un poison très puissant, avait été interceptée dans la semaine par les services chargés de la sécurité du président américain Donald Trump. Un suspect, une femme qui portait une arme à feu, a été interpellé dimanche près de la frontière canadienne, selon des médias américains.

La presse américaine avait fait savoir samedi que les autorités avaient intercepté une enveloppe contenant de la ricine et adressée à Donald Trump. Découverte plus tôt dans la semaine, cette lettre n’avait pas été acheminée jusqu’à la Maison Blanche, selon le quotidien New York Times et la télévision CNN. Un suspect, une femme qui portait une arme à feu, a été arrêtée dimanche. « Je confirme qu’une arrestation a été faite au Peace Bridge à Buffalo, New York », a déclaré à l’AFP Aaron Bowker, un responsable des douanes, en référence à un pont qui relie le Canada à l’Etat de New York. « L’enquête est en cours », a-t-il ajouté. Un responsable du gouvernement a précisé à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, qu’une comparution devant la justice était prévue ce lundi.

« L’enquête laisse croire que la lettre provenait du Canada »

La Gendarmerie Royale du Canada (GRC) a confirmé à la presse qu’elle avait reçu une demande d’assistance du FBI concernant l’enveloppe suspecte, précisant que selon les renseignements préliminaires, « l’enquête laisse croire que la lettre provenait du Canada ». Toujours d’après les médias américains, le courrier adressé à la Maison Blanche a été d’abord inspecté puis trié dans des dépôts près de Washington, comme le veut le protocole. Le FBI a testé plusieurs fois le contenu de l’enveloppe dans l’un de ces dépôts, avec confirmation de la présence de ricine. La ricine, un poison produit par le traitement des graines de ricin, est mortelle même en doses infimes si elle est avalée, inhalée ou injectée, provoquant une défaillance des organes. Il n’existe aucun antidote à ce jour.

Des tentatives précédentes visant Trump et Obama

Déjà en 2018, un vétéran de la marine avait été arrêté et avait avoué l’envoi d’enveloppes contenant une substance dont la ricine est dérivée, à Donald Trump et aux membres de son administration. Selon les autorités, William Clyde Allen III avait expédié les lettres avec des graines de ricine moulues notamment au président, au directeur du FBI Christopher Wray, au secrétaire à la Défense de l’époque, Jim Mattis et à la directrice de la CIA, Gina Haspel. Interceptée à temps, elles n’ont fait aucune victime.

Bien avant, en 2014, un homme du Mississippi a été condamné à 25 ans de prison après avoir envoyé des lettres saupoudrées de ricine au président Barack Obama et à d’autres responsables américains.

 

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