Soupçons de fraude à l’aide publique dans le secteur du ski

Des Écoles du ski français (ESF) sont dans le collimateur d’un syndicat de la filière pour avoir usé de manœuvres pas très orthodoxes afin de jouir de l’aide publique dédiée au secteur en ces temps d’arrêt des activités.

Des moniteurs de ski usant de pratiques douteuses en complicité avec les ESF pour bénéficier indûment du fonds de solidarité ? C’est ce que croit avoir découvert SIM-CFDT, un syndicat des acteurs de la montagne. Selon son président Yannick Vallençant, qui entend mettre fin à cela, plusieurs ESF auraient choisi de reporter le versement à leurs moniteurs de ski dès les premiers mois de la pandémie, des fonds qui auraient dû l’être. L’objectif de ce procédé étant de faire profiter ces moniteurs des 1 500 euros relatifs à l’aide publiq. L’autre manœuvre consisterait pour les ESF, toujours selon Yannick Vallençant, à tirer profit de l’argent destiné aux moniteurs en les employant sans rémunération. Ces derniers étant ainsi en position de pouvoir jouir du fonds de solidarité de l’État.

Il s’agit à en croire le patron de SIM-CFDT, de pratiques assimilables à de la fraude qui concerne plusieurs ESF. D’où une plainte contre X envoyée au Parquet national financier (PNF) afin qu’une enquête soit diligentée sur la situation. D’autant plus que le plaignant dit avoir fait recours au gouvernement sans succès pour l’instant.

Oui, mais rien d’illégal

Du côté des mis en cause, on tente de rester serein face à ces accusations. Le Syndicat national des moniteurs du ski français (SNMSF) avoue même avoir conseillé aux structures sous sa tutelle d’user de quelques méthodes afin de faire en sorte que les moniteurs puissent bénéficier du fonds de solidarité tout en travaillant. Le syndicat qui se défend de tout acte illégal, estime par ce fait, avoir usé de tous les moyens possibles afin de sauver une filière plus que jamais à l’agonie.

Le secteur de la montagne est en effet privé de sa vache nourricière depuis que le gouvernement a décidé de la fermeture des remontées mécaniques pour cause de crise sanitaire. De fait, les professionnels du ski ont dû faire l’impasse sur une bonne partie de leur saison, dont les dernières vacances d’hiver. La situation est d’autant plus préoccupante qu’il n’existe pour l’heure aucune visibilité sur une potentielle réouverture à court terme. Dans ces conditions, le fonds de solidarité instauré par l’État en appui aux entreprises impactées par la crise sanitaire et ses corollaires apparaît comme une bouée de sauvetage pour bon nombre d’acteurs du ski.

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