Le constructeur d’iPhone consent, sous pression judiciaire, à des changements majeurs concernant l’utilisation de son magasin d’applications par les développeurs.
La collaboration entre les développeurs et Apple à travers l’App Store devrait être dorénavant plus flexible, à en juger par l’étendue des réformes que vient d’annoncer le constructeur d’iPhone. Ce dernier a décidé le 26 août dernier de desserrer l’étau autour du fonctionnement de son magasin d’applications. Fini donc les règles drastiques imposées, place à une cohabitation beaucoup plus ouverte entre les éditeurs d’applications mobiles et Apple sur l’App Store.
Il est en effet désormais possible sur iOS – système d’exploitation d’Apple – pour les éditeurs d’applications de contacter directement les utilisateurs, sans passer par l’App Store. Les informations laissées par les intéressés dans les différentes applications sont disponibles pour ce faire.
Changement majeur
Il s’agit d’un changement majeur de politique sur iPhone. Ce dernier par souci de sécurité, avait en effet toujours refusé aux développeurs d’avoir accès aux utilisateurs d’applications en dehors de son magasin d’applications. Les éditeurs étaient de fait, soumis au « diktat » d’Apple qui prélève 30% de commission sur chaque transaction effectuée dans l’App Store par les utilisateurs (achats de services, abonnements).
Avec sa nouvelle réforme, Apple ouvre donc la porte à des transactions entre utilisateurs et développeurs d’applications en dehors de son magasin. Ce qui devrait le priver de ses commissions longtemps jugées exorbitantes. Leurs frais sont par ailleurs réduits de moitié pour les éditeurs d’applications à moins d’un million de dollars de gain annuel, et une enveloppe de 100 millions de dollars leur est dédiée.
Perdre la face
D’autres concessions, dont la possibilité pour les développeurs de fixer eux-mêmes des niveaux de prix différents pour leurs applications à destination des utilisateurs, ont été annoncées.
Apple parle à travers ces nouvelles règles qui doivent encore être approuvées par un juge, d’une action destinée à soutenir les éditeurs et à offrir aux utilisateurs une meilleure expérience sur l’App Store. Mais la réalité n’est pas aussi angélique. Car, les réformes annoncées l’ont été sous la pression judiciaire.
Deux développeurs d’applications mobiles avaient en effet attaqué l’entreprise de Tim Cook au tribunal en juin aux États-Unis pour le manque de flexibilité de son magasin d’applications perçue comme anticoncurrentielle par plusieurs acteurs du secteur. Un procès l’oppose à Epic Games, propriétaire du jeu Fortnite pour les mêmes griefs. Reste à savoir dans quelle mesure le verdict sera-t-il impacté par les nouvelles mesures d’Apple.
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