De Beers évite une menace de grève à Venetia

Photo de Oladimeji Odunsi sur Unsplash

De Beers, le leader mondial du diamant, a signé jeudi dernier un accord salarial de cinq ans avec le Syndicat national des mineurs d’Afrique du Sud (NUM) pour éviter une grève à la mine de Venetia. Le groupe accepte principalement une augmentation des rémunérations de 7% cette année et de 6% de 2024 à 2028.

De Beers a annoncé dans un communiqué, le jeudi 2 novembre 2023, avoir signé un accord salarial de cinq ans avec le Syndicat national des mineurs d’Afrique du Sud (NUM) pour éviter une grève à la mine souterraine de Venetia. Le contrat prévoit une augmentation de 7 % des salaires en 2023 et de 6 % les années suivantes jusqu’au 30 avril 2028. La rémunération de base minimum d’entrée passera donc à 17 630 rands (954,30 $) par mois, à l’exclusion des allocations. Aussi, il est prévu une participation aux plans d’actionnariat salarié (ESOP) du conglomérat Anglo American, propriétaire du groupe minier.

Une augmentation de salaire de 9 % réclamée au départ

De Beers et NUM, qui représente plus de 1 500 travailleurs du géant mondial du diamant en Afrique du Sud, négocient l’accord salarial depuis le mois de mars 2023. En septembre, le syndicat avait menacé d’entrer en grève à Venetia, estimant que les négociations salariales avaient échoué. Il réclamait une augmentation de 9 %, alors que le groupe minier proposait une hausse de 6 %. Pour tenter de trouver une solution, De Beers avait rencontré les représentants de NUM, sous l’égide de la Commission pour la conciliation, la médiation et l’arbitrage (CCMA), organisme en charge des questions et de droits du travail en Afrique du Sud.

Les opérations suspendues en septembre, suite à un accident de route

La menace de grève à Venetia, dans le Limpopo, est apparue un mois après la livraison de la première production de la mine souterraine. De Beers avait mis fin à l’exploitation à ciel ouvert de ce site en décembre 2022, après 30 ans d’activités. A terme, Venetia devrait délivrer une production annuelle de 4 millions de carats. Ce qui répresente 12 % de la production prévue pour 2023. En septembre, les opérations avaient été suspendues suite à l’accident mortel de mineurs du groupe de Beers sur une route menant au site.

Un accord signé dans un contexte difficile pour l’industrie du diamant

Moses Madondo, directeur général des opérations gérées par le groupe De Beers, a reconnu la difficulté des négociations salariales. Mais, il a salué l’esprit de dialogue du syndicat et surtout loué les sacrifices de sa compagnie. En effet, De Beers a concédé des hausses de salaires dans des conditions de marché compliquées pour l’industrie mondiale du diamant.

Le secteur enregistre depuis plusieurs mois une faiblesse de la demande à cause des incertitudes économiques mondiales liées à l’inflation. « Nous sommes heureux d’être parvenus à un résultat favorable (…) L’accord offre une certaine certitude à nos employés pour les cinq prochaines années, alors que nous nous concentrons sur la montée en puissance de la mine souterraine de Venetia », a souligné M. Madondo.

Promesse d’une plus grande sécurité d’emploi à Venetia

Pour sa part, Masibulele Naki, négociateur en chef du NUM auprès de De Beers, a affirmé dans un communiqué séparé que « les membres de son syndicat sont très satisfaits de l’accord salarial obtenu. « Le NUM est un syndicat axé sur un mandat. Nous avons pris plusieurs mesures au cours de nos négociations avec l’entreprise », a souligné le responsable syndical. Initialement, le NUM a formulé 10 revendications, et la plupart ont été prises en compte. Trois d’entre elles concernaient les quarts de travail et les heures supplémentaires. De Beers a également promis une plus grande sécurité d’emploi à Venetia.

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